
(Alexandre D’Astous)-Alliance forêt boréale (AFB) est très inquiète pour l’industrie forestière et ses communautés devant l’imposition de droits de douane de 25 % sur les produits canadiens par le président des États-Unis, Donald Trump, qui s’ajoutent aux droits (compensateurs et antidumping) de 14,5 % déjà en vigueur sur le bois d’oeuvre qui traverse la frontière.
Cette guerre commerciale sans précédent lancée par le président américain place les communautés forestières dans une grande incertitude et une énorme fragilité. Les impacts appréhendés se feront sentir sur l’ensemble de la chaîne de valeur, touchant les revenus des entreprises, les investissements prévus, les travaux en forêt et ultimement la mise à pied de travailleurs.
« Nous n’avons pas encore suffisamment d’information pour déterminer quels seront les réels impacts pour l’industrie et les travailleurs, mais notre objectif demeure de supporter nos communautés et de nous assurer que les gouvernements soient au rendez-vous. Les deux paliers de gouvernements se doivent d’être à pied d’oeuvre pour trouver des solutions afin de permettre au secteur forestier, l’un des piliers de développement pour plusieurs de nos communautés, de résister à cette crise. Que ce soit par des mesures administratives ou par des programmes de liquidité, comme le programme Frontière déjà annoncé, ou de soutien aux travailleurs, nos gouvernements doivent supporter ce secteur d’activité essentiel. Il faut surtout que ce soutien soit accessible rapidement et facilement, » affirme le président d’AFB, Yanick Baillargeon.
Diversification des marchés
La ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïtée Blanchette Vézina, a annoncé lundi la mise en place d’une cellule de diversification des marchés pour l’exportation des produits forestiers québécois.
AFB se réjouit de cette annonce et souhaite que cette initiative apporte très rapidement des solutions concrètes.
« Trop souvent nous avons été témoins de la création de comités qui n’ont pas donné de résultats significatifs. Considérant l’importance de la crise qui nous frappe, nous demandons à la ministre qu’elle s’engage à livrer rapidement un plan d’action pour protéger l’économie forestière du Québec afin qu’elle continue à offrir à nos communautés des retombées positives », conclut M. Baillargeon.
Photo : Les tarifs atteignent 40% sur le bois d’œuvre canadien. (Photo Unsplash)