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Semaine nationale de la santé mentale du 1er au 7 mai: Quand on a des hauts et des bas

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Témoignage de Louise (nom fictif)

(M.J.) « Je ne mangeais plus, je ne dormais plus, j’avais perdu la notion du temps.  Je passais mes journées à boire du café et à fumer la cigarette. J’entendais des voix et tout allait très vite dans ma tête, mes idées se bousculaient  », raconte Louise (nom fictif) en parlant de sa psychose survenue à la fin de sa vingtaine. Suite à un AVC et à une dépression majeure après la mort de sa mère, elle sera diagnostiquée bipolaire et hospitalisée pendant plusieurs mois.

« C’est ma famille qui m’a fait hospitaliser. J’étais fâchée contre mon père, je l’ai même poursuivi en cour. Pour moi, je n’étais pas malade. Mais après, avec le recul, j’ai bien vue que ma famille avait fait cela pour me venir en aide », ajoute Louise qui est maintenant dans la jeune quarantaine. Sa maladie est stabilisée depuis plusieurs années par le lithium et une médication pour calmer son anxiété.

« Lorsque je suis sortie de mes séjours à l’hôpital, j’ai compris qu’il fallait que je me prenne en main.  Maintenant, je peux le sentir quand cela ne va pas, que la psychose s’en vient.  J’ai un suivi en clinique externe, je vois un psychiatre au trois mois, je suis stable depuis plusieurs années. »

Pour briser l’isolement,  Louise s’implique dans divers organismes communautaires et fréquente aussi Le Périscope des Basques de Trois-Pistoles. « C’est vraiment un lieu d’entraide et de soutien, les intervenantes sont toujours prêtes à nous écouter. Elles prennent le temps de savoir comment on va. C’est très conviviale comme ambiance ».

Louise participe aussi à divers ateliers présentés par Le Périscope des Basques  comme ceux sur les saines habitudes de vie : « Avoir un bon équilibre de vie, c’est très important. Comme bien dormir, faire de l’exercice, marcher, boire beaucoup d’eau, bien s’alimenter, ne pas faire d’excès, prendre sa médication régulièrement. Au Périscope des Basques, il y a toujours la possibilité de pouvoir communiquer  rapidement avec quelqu’un si tu es en crise. Et c’est super important de pouvoir parler avec une personne qui comprend ce que tu vis à ce moment là ».

Le Périscope des Basques : 418 851-3398

FAITS ET STATISTIQUES SUR LA SANTÉ MENTALE

Près d’une personne sur cinq souffrira d’un problème de santé mentale au cours de sa vie. Les problèmes les plus courants sont la dépression (10 % à 15 % des gens en souffrent au cours de leur vie), les troubles anxieux et les psychoses.

Entre 3 % et 4 %  de la population québécoise serait atteinte de troubles bipolaires, touchant  autant les hommes que les femmes.

Les problèmes de santé mentale et la déficience intellectuelle sont deux états qu’il ne faut pas confondre. La déficience intellectuelle se caractérise par un quotient intellectuel (QI) inférieur à la normale, alors que la personne souffrant d’un problème de santé mentale peut avoir un QI normal comme un QI supérieur ou inférieur à la normale.

Près de 50 % des absences en milieu de travail sont liées à un problème de santé mentale.

Le nombre de suicides reliés à la dépression (environ 950 par année) dépasse le nombre de décès sur les routes du Québec (environ 600 par année); 80 % des gens qui se sont suicidés souffraient de dépression.

Les troubles anxieux touchent 10 % de la population, soit plus de 800 000 personnes au Québec et plus de 3,6 millions de personnes au Canada; moins de 50 % des personnes affectées consultent.

Sources : Institut universitaire en santé mentale de Montréal  et Revivre

 

 

 

 

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