Accueil > Actualités > Prolongement de la 20 : un gaspillage de fonds publics en période d’austérité

Prolongement de la 20 : un gaspillage de fonds publics en période d’austérité

Imprimer cette nouvelle Imprimer cette nouvelle

(Opinion du lecteur)-Alors qu’il prévoit un déficit de 11 G$ pour l’année 2024-2025, le gouvernement du Québec s’entête à gaspiller plus de 2 milliards de dollars seulement pour le prolongement de l’autoroute 20 qui inclut la construction du plus haut pont au Québec dans le Bas-Saint-Laurent.

Pour le groupe « Le pont de la 20, ça tient pas debout », la priorité devrait être l’investissement dans nos infrastructures actuelles, en priorisant les réseaux de la santé et de l’éducation.

 « Alors qu’un déficit record se confirme, c’est l’heure des choix. Dans un souci d’équité intergénérationnelle, avant de construire un mégaprojet autoroutier, on doit investir dans les réseaux et les infrastructures déjà existants. En provoquant une vague d’austérité, le gouvernement Legault abandonne la population tout en conservant des projets aussi coûteux qu’inutiles dans les cartons », plaide Sébastien Rioux, porte-parole du « Pont de la 20, ça tient pas debout ». Seulement au Bas-Saint-Laurent, ce sont des centaines de millions de dollars qui doivent être investis dans les écoles, les hôpitaux et l’entretien des routes.

 Études à l’appui

Plusieurs acteurs importants de l’économie québécoise ont récemment fait paraître des études qui vont dans le même sens. D’abord, le CIRANO a rendu publique en décembre 2023 une étude « issue d’une volonté du gouvernement du Québec d’approfondir la réflexion quant au niveau approprié d’investissements dans les infrastructures publiques au cours des prochaines décennies. » Dans ses analyses, le CIRANO conclut que « la dynamique actuelle des investissements en infrastructures du gouvernement du Québec n’est pas soutenable. » De son côté, la Fédération des chambres de commerce du Québec diffusait la semaine dernière une étude sur les infrastructures routières du Québec, qui conclut elle aussi qu’il faut maintenir les actifs avant de privilégier la construction de nouvelles routes.

« Si on applique les recommandations du CIRANO et de la FCCQ au projet de prolongement de l’autoroute 20 au Bas-Saint-Laurent, il faudrait d’abord améliorer et sécuriser les infrastructures existantes au plus vite, par exemple la route 132 », conclut M. Rioux.

 Source : Communiqué de presse du groupe « Le pont de la 20, ça tient pas debout »

Share
You may also like
Un rapport d’enquête décevant pour le maire de Saint-Simon
Mise à jour économique : la réadaptation en santé mentale encore une fois mise de côté
Le projet de loi visant à réduire la charge administrative des médecins doit aller plus loin
Encore des élections!