
(Alexandre D’Astous)-Le député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole du Parti Québécois en matière de santé, Joël Arseneau, estime que les bris de services dans les urgences au Québec, la réduction de leurs heures d’opération ou encore la fermeture de lits découlent du manque de planification du ministre de la Santé.
Il doit maintenant déposer des solutions concrètes au manque de personnel et aux piètres conditions de travail dans le réseau de la santé.
À l’instar des syndicats et des professionnels en soins, le Parti Québécois a sonné l’alarme depuis des mois concernant la pénurie de main-d’œuvre généralisée dans l’ensemble du réseau de la santé, notamment due aux piètres conditions de travail et à l’exode des professionnels en soins vers les agences de placement privées. Avec les vacances pleinement méritées qui s’ajoutent, il était plus que prévisible que la période estivale serait difficile dans les urgences au Québec. Le ministre étant pourtant bien au fait que l’offre de services serait compromise, il n’a pas cru bon de prévoir un plan de contingence et une modulation des services en fonction du nombre de professionnels en soins disponibles. En conséquence, on nage dans l’improvisation depuis le début de l’été, sans direction, sans gouvernail.
Aucune préparation
« Aucune préparation en amont pour assurer que les soins et les services essentiels à la population demeurent ouverts n’a été faite, le ministre préférant gérer à la pièce les fermetures et recourir aux heures supplémentaires obligatoires et à l’Arrêté 2020-007 pour combler les bris de services. Des mesures supplémentaires auraient dû être déployées, en collaboration avec les syndicats, pour être en mesure de traverser l’été et réduire la tension dans nos hôpitaux. Il est urgent que le ministre agisse concrètement et présente un plan de contingence », a déclaré le député du Parti Québécois.
Celui-ci fait valoir que, bien que les professionnels en soins travaillent d’arrache-pied, et ce, au meilleur de leurs compétences pour offrir des services aux citoyens, les ratios sécuritaires ne sont pas respectés et les patients doivent parfois parcourir une centaine de kilomètres pour être admis à l’urgence, aux soins intensifs ou pour un accouchement. Cette situation se vit notamment au Bas-Saint-Laurent, en Estrie, en Outaouais et en Montérégie. « La fermeture des services comme mode de gestion a un impact direct sur la sécurité des patients. Le climat devient malsain au sein des établissements de santé, des patients se sentent laissés à eux-mêmes pendant que les professionnels en soin essuient la frustration de plusieurs. Le gouvernement est responsable des conséquences que cela pourrait engendrer sur la santé et la sécurité des patients, n’ayant pas « soigné » efficacement le réseau et ses professionnels qui y travaillent dans les derniers mois », a-t-il également ajouté.
Photo: Le député Joël Arseneau. (Photo courtoisie)