Cahier spécial
Agriculture et acériculture
Février 2018
Cliquez ici pour participer
(M. J.) Depuis quelques mois, la population est invitée à réfléchir à un vaste projet alimentaire dans Les Basques, afin que les municipalités deviennent plus « nourricières ».
« L’objectif est d’appuyer les groupes citoyens, les organismes communautaires ou le milieu scolaire pour qu’ils développent des initiatives visant l’autonomie alimentaire », explique Louis-Philippe de Grandpré, chargé de projet pour la table de concertation COSMOSS.
L’organisme chapeautera les divers projets présentés afin d’élaborer un système alimentaire de proximité dans la MRC. Il pourrait s’agir de jardins collectifs, de forêts nourricières, d’aménagements paysagers comestibles ou de serres communautaires.
Dans cette vision de municipalité nourricière et de saine alimentation, l’accès à des aliments frais et locaux est facilité tout comme leur conservation et leur transformation dans notre région. « Avec près de 80 % des aliments consommés au Québec qui sont importés et le coût élevé des carburants, il est important de trouver des façons de continuer à bien se nourrir tout en misant sur une plus grande autosuffisance alimentaire », ajoute M. de Grandpré.
Production, transformation
et consommationCette reconnaissance individuelle et collective de l’importance de bien s’alimenter s’appuie sur le partage des habitudes et des connaissances culinaires. Il n’y a pas si longtemps, surtout en milieu rural, on se nourrissait selon les saisons. On savait aussi comment cultiver et entreposer pour la saison froide les pommes de terre, oignons, navets, courges, poireaux, choux ou fines herbes. La récolte de plantes médicinales ou de petits fruits fait partie d’un savoir traditionnel à redécouvrir avec nos aînés, par exemple.
Jean-Sébastien Delorme, lui aussi chargé de projet à COSMOSS, s’occupera du volet transformation ainsi que du développement des cuisines collectives qu’on retrouve déjà à Trois-Pistoles, Saint-Clément, Sainte-Rita et Saint-Simon.
Afin d’appuyer les initiatives communautaires, un comité d’experts a été formé avec, entre autres, Giovanny Lebel, agent agricole de la MRC des Basques, Josée Gamache-Rioux, nutritionniste, Guylaine Ouellet, directrice de l’école de Saint-Éloi et Sonia Marchand, organisatrice communautaire du CISSS des Basques.
Des rencontres et des projetsLouis-Philippe de Grandpré sera présent dans diverses municipalités pour des rencontres d’information. Le 1er mars à Saint-Jean-de-Dieu, au restaurant le Gueuleton, se déroulera une Journée de vision commune pour discuter de projets englobant l’ensemble de la MRC avec des citoyens, mais aussi des élus et des groupes communautaires.
Le 2 mars, lors d’un 5 à 7 au Caveau des Trois-Pistoles, tous sont invités à réfléchir à la possibilité d’une municipalité nourricière pistoloise et à différents projets d’aménagements comestibles. Cette rencontre est un peu le prolongement de l’Assemblée citoyenne des Trois-Pistoles, en septembre dernier, où plusieurs propositions de projets alimentaires furent soumises : développement des produits régionaux, éducation alimentaire des enfants, cours de cuisine avec des aliments locaux, récolte de plantes de bord de mer ou accès à des arbres fruitiers. Notons que le 7 mars à 19 h 30 au Café Grains de folie, une soirée documentaire sur la thématique de l’alimentation présentera deux films de l’ONF : Une île verte de Millefiore Clarkes et Cafétéria de Francine Hébert.
Information : Louis-Philippe
de Grandpré au 418 851-6098 oumunicipalites.nourricieres@gmail.com. Page Facebook :
Projet alimentaire des Basques.
L’alimentation au cœur des communautés
Durant la saison dernière, les 13 700 acériculteurs québécois ont produit une quantité record de 152,2 millions de livres de sirop d’érable.
Dans les régions du Bas-Saint-Laurent, et de la Gaspésie, les 546 entreprises ont connu le meilleur rendement à l’entaille avec 3,89 livres de sirop d’érable, atteignant un niveau historique. La production de sirop d’érable de ces entreprises s’élevait à 34 072 269 livres pour 8 768 928 entailles.
L’exportation canadienne a aussi atteint un niveau record en 2017. En tout, 101 millions de livres de produits d’érable ont été exportées, dans 53 pays.
Le Québec compte 282 nouveaux producteurs depuis l’année dernière.
La récente entente de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne, qui prévoit l’abolition du droit de douane de 8 % sur le sirop d’érable exporté en Europe, devrait faciliter la commercialisation du sirop canadien sur le sol européen.
L'acériculture québécoise c’est : • 45 millions d'entailles
• 12 régions acéricoles
• 10 000 emplois à temps plein
• 600 M$ pour l'économie du Québec
• 250 000 barils de sirop d'érable produits annuellement
Source : Fédération des producteurs
acéricoles du Québec
L’industrie acéricole
de nos jours
pour la Coop Agriscar en 2017
Une année record
Par voie de communiqué, la Coop Agriscar a dressé un bilan de sa dernière année qui se termine avec des résultats records tant au niveau de ses ventes, qui totalisent 37 077 405 $, qu’au niveau de l’excédent d’exercice qui se chiffre à 1 544 838 $.
L’année 2017 fut celle des festivités pour Agriscar qui soulignait ses 40 ans d’existence. Jumelés au 40e de la bannière Unimat et au 50e de BMR, ces anniversaires ont donné droit à de nombreuses promotions en quincaillerie.
Durant cette dernière année, certains projets se sont finalisés : celui du centre de criblage de Saint-Éloi et celui du centre de grains de L’Isle-Verte, dont le séchoir à grains a été converti et alimenté à la biomasse.
Bannière EcotoneUn nouveau commerce de sport, chasse et pêche, sous la bannière Ecotone, a maintenant pignon sur rue au 680, rue Jean-Rioux à Trois-Pistoles, voisin du dépanneur Sonichoix. « Notre implication dans le dossier aura permis à Stéphanie Fournier de se porter acquéreuse du commerce de détail. En plus de réaliser son rêve, cela permet de maintenir en activité un commerce solidement implanté dans Les Basques qui en était rendu à l’étape du transfert », a dit le président, Vallier Chouinard.
Le domaine des centres de rénovation est en pleine croissance chez Agriscar. Malgré un contexte difficile et concurrentiel, l’équipe de vente et conseillers fait la différence et permet à Agriscar de performer dans ce milieu fort compétitif.
En juillet, les membres de la Coop Saint-Alexandre de Kamouraska réunis en assemblée générale extraordinaire ont accepté à l’unanimité le projet de fusion avec la Coop Agriscar, tel qu’il leur a été présenté. Ce type de fusion, dite simplifiée, fait en sorte que les membres de Saint-Alexandre deviennent membres d’Agriscar; les bilans des deux coopératives s’en trouvent ainsi regroupés. Cette fusion est entrée en vigueur le 1er novembre, coïncidant avec le début de la nouvelle année financière.
La Coop AgriscarFondée en 1929, la Coop Agriscar détient cinq centres de rénovation, un centre de grain, un centre de conditionnement des céréales de semence et un centre d’engrais minéraux, et elle effectue la vente de moulée. La Coop Agriscar emploie 90 personnes réparties dans les MRC des Basques, de Rivière-du-Loup et de Kamouraska; elle cumule des ventes de près 37 M$.
(Marjolaine Jolicoeur) L’hiver est toujours là, mais c’est déjà le temps de penser à s’abonner pour recevoir un panier de légumes des Jardins Beaux-Lieux, une entreprise de Caroline Beaulieu et de Gabriel Legaré.
Pourquoi ce couple a-t-il choisi de s’établir à Saint-Mathieu-de-Rioux, en 2015? « Ici, il était possible d’être propriétaire à un coût abordable, dans un village dynamique, entre les deux métropoles régionales que sont Rivière-du-Loup et Rimouski. En plus, on y trouve un microclimat où on peut cultiver des légumes, entre le frais et le venteux du bord du fleuve d’une part, et les nuits froides plus loin dans les terres », lance Gabriel, dans la jeune trentaine et papa depuis septembre dernier des jumeaux Cyril et Rémi.
Originaire de Saint-Eustache, non loin de Montréal, il a fait un bac en relations internationales et droit international. Sa conjointe, native de Rivière-Bleue, a grandi pour sa part sur une ferme laitière puis a étudié en agronomie.
« Tout au long de mes études, le monde agricole m’attirait, mais c’est lorsque j’ai rencontré Caroline que nous avons décidé de nous lancer dans la culture maraîchère et la vente de paniers de légumes », dit celui qui possède aussi une érablière de 6 000 entailles située cependant hors de la MRC des Basques.
En 2016, le couple se met au travail pour préparer les plants, les allées de culture, construire une serre, etc. Puis en 2017, ils produisent une quinzaine de paniers distribués chaque semaine. « Malgré un début d’été sans pluie et une sécheresse, on a quand même pu livrer à nos abonnés leurs paniers. Nous avons installé un système d’irrigation d’urgence et notre saison s’est bien terminée, avec même des surplus vendus au Marché public des Basques et à celui de Saint-Simon », indique Gabriel qui s’implique cette année au marché de Trois-Pistoles en tant que président du conseil d’administration.
Une grande variété de légumesPour 2018, les propriétaires des Jardins Beaux-Lieux espèrent atteindre plus de trente paniers par semaine avec leurs légumes cultivés sans pesticides ni engrais chimiques et en voie de certification biologique.
Les paniers, livrés à domicile à Saint-Mathieu-de-Rioux, mais aussi à Saint-Simon, Sainte-Françoise et Trois-Pistoles pendant 16 semaines, de juillet jusqu’en octobre, contiennent une quarantaine de variété de légumes différents, des fruits et des fines herbes. Leur contenu change tout au long de la saison. Au début, on y trouve davantage de verdures; en août et septembre, plutôt des tomates, des carottes, des concombres ou des poivrons; et à la fin, des navets, des oignons ou des pommes de terre.
Même si la neige est encore bien visible dans les champs, les jardiniers se préparent. En mars, ce sera le temps de commencer les semis d’oignons et de poireaux.
Recevoir des légumes sous forme de paniers s’avère une tendance de plus en plus populaire pour soutenir l’agriculture de proximité. Selon l’organisme Équiterre, dans tout le Québec, on distribue actuellement plus de 19 000 paniers qui nourrissent plus de 50 000 personnes. C’est le plus grand réseau du genre… au monde!
Information : 581 681-3737 – jardinsbeauxlieux.wordpress.com – jardinsbeauxlieux@gmail.com.
Des paniers débordants de légumes aux Jardins Beaux-Lieux
(M. J.) La MRC des Basques travaille actuellement à la révision de son Plan de développement de la zone agricole (PDZA). Sous l’égide du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), ce document de planification vise à mettre en valeur le milieu agricole et agroalimentaire en concertation avec les agriculteurs, les transformateurs et les élus. Pour l’élaboration de ce PDZA revisé, un comité de suivi a été constitué avec des membres du CLD, de la SADC, de l’UPA des Basques, de COSMOSS et de plusieurs personnes-ressources.
« On veut rassembler nos forces dans une vision commune afin que nous puissions, tous ensemble, élaborer un plan d’action pour le milieu agricole et agroalimentaire », indique Julien Harvey, coordonnateur du projet, et qui occupe aussi la fonction d’aménagiste à la MRC des Basques.
Dix ans plus tardEn 2008, un portrait des Basques avait été effectué démontrant comment le monde agricole s’avérait un important levier économique en matière d’emplois et de support du milieu rural. À ce moment-là, la MRC comptait 200 entreprises agricoles enregistrées au MAPAQ, dont plus de 66 % tiraient leurs revenus des productions animales; la production laitière demeurait la plus importante avec 64 fermes. Qu’en est-il 10 ans plus tard ? Quelles sont les différentes tendances des filières agricoles ?
« En effectuant en premier lieu un portrait et un diagnostic, cela va nous permettre de comparer nos données avec celles de 2008. Par exemple, on voit surgir de nouvelles tendances dans Les Basques : la production de porc est en croissance, celle du mouton en perte de vitesse, la production acéricole est bien ancrée dans la région et on note un intérêt marqué pour la production maraîchère », poursuit M. Harvey.
Quel futur pour l’agriculture ?Ces données, évidemment partielles, s’ajouteront à celles récoltées par le chargé de projet Jean-Sébastien Delorme : « Je vais rencontrer les différents intervenants et récolter de l’information sur le nombre de fermes, de producteurs agricoles ou d’entreprises de transformation. Le portrait qui en ressortira est à la base du projet, sur lequel s’appuieront l’étape du diagnostic puis celle du plan d’action », nous dit-il.
Les différentes étapes pour l’élaboration de ce PDZA révisé s’échelonneront jusqu’en novembre 2018. Des consultations auront lieu en avril, mai et juin avec les producteurs agricoles et les secteurs de la transformation agroalimentaire et de la mise en marché.
Deux entreprises s’occupent des communications : Géo’graph et Bleu Fort communications; la première spécialisée en planification territoriale et la deuxième dans l’agroalimentaire.
Mettre en valeur le monde agricole dans Les Basques