« Seulement le fait d’avoir des cases, c’était spécial! », se remémore l’actuel maire de Trois-Pistoles, Jean-Pierre Rioux, à son arrivée à la toute nouvelle école secondaire de Trois-Pistoles, en 1969. Cette année-là, il se trouvait en 9e année, l’équivalent aujourd’hui de la deuxième secondaire. « Nous découvrions une nouvelle façon de vivre l’école. Finie la vie toujours dans la même classe! »
Ces petites choses, maintenant parties du quotidien de tous les élèves du secondaire, revêtaient un caractère totalement inédit à l’époque. Avant « la polyvalente », M. Rioux fréquentait le collège, tenu par des religieux, tout juste à côté de l’hôtel de ville pistolois. Autres innovations dans le nouvel établissement : les jeunes y retrouvaient un conseiller en orientation, une infirmière scolaire, un bibliothécaire. L’école devenait ainsi une société en soi-même. Les grands gymnases tout neufs constituaient aussi du jamais vu.
Les jeunes de cette période s’émancipaient, tout comme leurs concitoyens adultes. Ainsi, bon nombre des 1 700 élèves profitaient de la pause pour s’allumer une cigarette dans le corridor, aussitôt éteinte une fois la cloche sonnée.
Tout comme son collègue préfet de la MRC des Basques, Bertin Denis (voir autre texte), Jean-Pierre Rioux a participé en 1969 à la rébellion des élèves contre la tenue vestimentaire et les cheveux courts obligatoires (pour les garçons). La génération Woodstock a alors mené une fronde victorieuse à Trois-Pistoles que, toutes proportions gardées, le maire pistolois compare au mouvement des carrés rouges contre la hausse des droits de scolarité universitaires, au printemps 2012 au Québec.
Il s’agissait d’un contraste saisissant avec la classe qu’il avait connue étant plus jeune, perdue sur un rang avec une institutrice et sans toilettes… Le monde rural québécois de jadis se vivait sous l’omnipotence du clergé, alors que 1969 ouvrait de toutes nouvelles perspectives. La plupart des élèves qui venaient des villages alentour découvraient un autre monde, sortant de communautés plutôt fermées avec souvent une seule personne pour leur enseigner. Tous ces jeunes gens apprenaient ainsi à s’ouvrir aux autres, surtout deux années à peine après l’Exposition universelle de Montréal, qui a étalé aux Québécois d’alors les cultures d’un peu partout sur la planète.
C’était aussi la fin de la mainmise de la religion sur l’art. À ce propos, Jean-Pierre Rioux souligne que la nouvelle école disposait alors désormais de tout ce qu’il fallait pour qu’éclosent les talents. La présence en ses murs d’un auditorium, les cours de musique de Jean-Pierre Gagnon, les arts plastiques, tout contribuait à favoriser les élans artistiques naissants. D’autre part, même si des religieux y enseignaient toujours et qu’on pouvait voir encore un crucifix dans chaque classe, une transition évidente se préparait. En plus, 1969 marque la fondation de l’Université du Québec à Rimouski. La fin des collèges classiques, la fin aussi de l’exclusivité des études universitaires destinées aux plus fortunés ou à ceux soutenus par le clergé; avec l’ouverture de l’UQAR à tout juste 50 kilomètres, tout cela annonçait un renouveau pour toute la région.
Jean-Pierre Rioux conserve un excellent souvenir de certains de ses professeurs. L’enseignant en histoire, Yvan Rioux, réussissait à le captiver, même si son cours nécessitait une prise de notes intensive! Avec le cours de géographie de Gilles Rioux, le maire de Trois-Pistoles dit avoir ainsi pu mieux prendre conscience de sa société, de la planète et de la place que l’individu y occupe.
« Une nouvelle façon de vivre l’école »
Jean-Pierre Rioux, maire de Trois-Pistoles
Bouton
Présent dans la communauté
Les activités parascolaires : trait distinctif pour l’école secondaire de Trois-Pistoles
Avec des installations modernes et vastes, l’école polyvalente de Trois-Pistoles a tout pour susciter les vocations sportives, scientifiques ou artistiques. Ancêtre en quelque sorte des Expo-sciences, l’expo-activité, présentée dès l’année d’ouverture jusqu’en 1974, met en évidence les différents talents des élèves dans les disciplines précédemment mentionnées. L’événement, qui se révèle très populaire, pavera la voie à la tenue de la première exposition scientifique de l’Est-du-Québec en 1975. L’Expo-sciences figure maintenant comme une tradition dans l’établissement.
Dans le sillage de l’émission télévisée très écoutée à l’époque, les enseignants Carol Sirois et Nicole Beaulieu créent une activité Génies en herbe, qui durera une décennie, à compter de 1987. Pour sa part, le professeur de musique Jean-Pierre Gagnon, à qui l’auditorium de l’école doit aujourd’hui son nom, fonde d’abord une chorale en 1968, puis une harmonie en 1972. Ces deux groupes se distinguent dans de nombreux événements.
Les spectacles de variétés font partie intégrante de l’école secondaire de Trois-Pistoles. Avec une salle de 400 places, les talents peuvent s’exprimer devant un bon public. Des artistes professionnels s’y sont aussi produits, notamment à l’occasion des sessions de l’école de langue de l’Université Western Ontario, mais aussi avec des tournées qui ont amené sur ses planches la pièce millionnaire Broue, Jacques Michel, Zacharie Richard et même les Colocs.
Le handball mais surtout le basketball distinguent particulièrement l’établissement par les performances sportives de leurs équipes. Si le handball a pris fin en 1992, le basketball subsiste encore aujourd’hui. Une équipe de lutte olympique à l’école secondaire de Trois-Pistoles, initiative de l’enseignant Raymond Godbout, a formé entre autres Louis Santerre, qui s’est rendu jusqu’aux Jeux olympiques de Los Angeles en 1984.
Depuis quatre ans, l’école secondaire de Trois-Pistoles a rapatrié le club de gymnastique les Gymnoss, qui compte 70 membres. Ses jeunes de L’Isle-Verte, Saint-Épiphane, Saint-Fabien et Saint-Paul-de-la-Croix viennent s’y entraîner.
Un employé fidèleDurant le demi-siècle de l’école secondaire de Trois-Pistoles, un seul employé peut se targuer d’y avoir passé quatre décennies de sa vie.
Le concierge Jean-Baptiste D’Amours y est entré la semaine suivant l’ouverture, en 1969. Il est parti pour la retraite en juillet 2009.
(SOURCE : Donald Caron, Société d’histoire et de généalogie de Trois-Pistoles)
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CORRECTION : Le bruit des plumes, Trois-Pistoles
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Trois commissions scolaires, deux noms : l’école secondaire de Trois-Pistoles a connu diverses incarnations et directions au cours de son demi-siècle d’histoire.
La construction de l’édifice a débuté à la fin mars 1968, pour 4 M$. Comme dans bien des régions du Québec, la création de ce qu’on appelait alors les « écoles polyvalentes » devenait une nécessité afin d’accueillir la génération nombreuse du baby-boom. Dans Les Basques, la première commission scolaire dont elle relevait, celle du Grand-Portage, prévoyait y recevoir 1 700 élèves et presque 90 enseignants. La décroissance de la population fait en sorte que près de 300 jeunes la fréquentent aujourd’hui.
Avant d’y arriver, il a fallu franchir de nombreuses étapes pendant presque une décennie. Au printemps 1961, soit avant la création du ministère de l’Éducation, en 1964, sept municipalités des Basques ou des environs demandent de se regrouper dans une société d’écoles secondaires régionales. Il s’agit de L’Isle-Verte, Rivière-Trois-Pistoles, Saint-Clément, Saint-Jean-de-Dieu, Saint-Médard, Saint-Paul-de-la-Croix et Trois-Pistoles. Un an et demi plus tard, les commissaires scolaires de Trois-Pistoles adoptent une résolution pour l’adhésion de leur territoire à la commission scolaire du Grand-Portage, qui verra le jour une autre année plus tard, en novembre 1964.
En 1965-1966, presque 1 000 élèves fréquentent le secondaire à Trois-Pistoles et l’année suivante, 1400. L’affluence de la génération du baby-boom exige la construction d’une école de plus grande capacité, puisque les jeunes s’entassent dans des classes dispersées entre les écoles L’Italien, Notre-Dame et le Pavillon du commerce, le tout bondé.
Le 8 septembre 1969, l’école polyvalente de Trois-Pistoles, comme on la baptise alors, accueille une première cohorte de 1 500 élèves. Après avoir vécu dans des espaces étriqués, ces derniers plongent dans un monde totalement opposé. L’édifice compte 70 classes capables de recevoir 1 700 adolescents, en plus d’une cafétéria, de gymnases, d’une palestre, d’une bibliothèque et d’une chapelle.
Un demi-siècle
à rassembler
Les Basques
L’année 2019 marque le 50e anniversaire de l’école secondaire de Trois-Pistoles. Cette école s’est bâtie sur cinq décennies d’histoires et d’innovations. Depuis toutes ces années, à l’image du fleuve qui borde les rives de la ville, cet établissement scolaire demeure constamment en mouvement et collabore à l’émergence de la fierté des Pistoloises et des Pistolois envers leur milieu. La vocation culturelle, environnemen-tale et éducative de la région des Basques, nul ne peut la mettre en doute, et l’école secondaire de Trois-Pistoles y contribue grandement. De plus, celle-ci abrite un jardin pédagogique rassembleur, Le Jardin de demain. Les retrouvailles rappelleront de nombreux souvenirs aux personnes qui ont fréquenté cette école au fil du temps.
C’est avec fierté que je transmets chaleureusement mes meilleurs vœux et toutes mes félicitations à l’école secondaire de Trois-Pistoles, à son personnel, à ses partenaires et à ceux et celles qui, de près ou de loin, ont collaboré à fonder un établissement scolaire des plus pres-tigieux et à l’avenir reluisant. Rendons hommage aux pionnières et aux pionniers, qui depuis un demi-siècle, poursuivent la mission d’outiller les jeunes, ces adultes de demain.
Maxime Blanchette-Joncas,
député de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques
Denis Tardif, député Rivière-du-Loup-Témiscouata
Un demi-siècle dans la vie d’une école, c’est un passage de l’adolescence à l’âge adulte, mais aussi une traversée dans le temps de deux siècles qui ont vu l’apparition de l’électricité, de la révolution industrielle, d’Internet et de la société numérique.
L’école, aujourd’hui, à plusieurs vocations. C’est d’abord un lieu de transformation pour les jeunes, un endroit où on acquiert une formation, en cela supporté par une équipe de direction, des enseignants, le personnel de soutien.
C’est aussi un milieu de socialisation, le processus par lequel les individus apprennent les règles de vie de la société à laquelle ils appartiennent, comme la culture des valeurs, des normes du groupe ou de la société.
Une école dans une municipalité et dans une MRC, c’est aussi un lieu de rassemblement communautaire mis à la disposition des citoyens, un point de convergence des organisations du milieu.
L’école secondaire de Trois-Pistoles a joué tous ces rôles pour le mieux-être de la MRC des Basques.
J’apprenais récemment que l’école poursuit sa mission éducative et sociale avec le jardin pédagogique « Les Jardins de demain » en collaboration avec COSMOSS Les Basques. L’objectif principal de cette belle initiative est de rapprocher élèves, citoyens et citoyennes des Basques d’une culture alimentaire locale, saine et écologique.
Une école qui, après un demi-siècle, est vraiment de son siècle en s’adaptant au temps présent.
Longue vie à l’école secondaire de Trois-Pistoles !
Inauguration de l’école en 1970.
Dès la première année,
une contestation digne de l’époqueÀ la rentrée de septembre 1969, la direction de l’école, tout comme la commission scolaire, exige le port d’un uniforme et les cheveux courts pour les garçons. Ce règlement navigue à contre-courant d’une époque où la mode des cheveux longs pour tous, des tempes arborant des favoris et des pantalons à pattes d’éléphant fait la loi. Le printemps suivant, les élèves contestent massivement ces consignes, tant et si bien qu’il faut fermer l’école pendant une semaine. À son terme, les jeunes doivent se réinscrire, non sans avoir obtenu l’engagement de la direction pour des assouplissements à la rentrée suivante. La commission scolaire régionale du Grand-Portage maintient le port de certains vêtements, mais l’École polyvalente de Trois-Pistoles ira dans le sens de ses élèves en mai 1972.
Essor et déclin de la formation
professionnelleAu départ, l’école secondaire de Trois-Pistoles offre une douzaine de programmes de formation professionnelle, dont construction, soudure, mécanique automobile, électricité, cuisine professionnelle, couture pour dames et options commerciales. Au tournant des années 1980, cependant, la décroissance de la population se fait sentir et il faut abandonner certains parcours. Débosselage, électrotechnique et soudure disparaissent, suivis par l’esthétique et l’atelier de couture. Au milieu de la décennie 1990, la formation professionnelle à l’école secondaire de Trois-Pistoles, nommée alors école l’Arc-en-ciel, devient un souvenir. De nos jours, on peut y suivre la formation en conduite de véhicules lourds et pour les préposés aux bénéficiaires. Les huit commissions scolaires de La Pocatière aux Îles-de-la-Madeleine discutent d’ailleurs entre elles du partage de l’ensemble des programmes de formation professionnelle.
Il est souvent plus simple de trouver ce qui divise que ce qui unit. Pendant l’année scolaire 2004-2005, avec l’animateur de pastorale Gratien Gagnon, l’enseignante en arts plastiques Nathalie Leblanc a lancé une initiative qui a rassemblé les diverses communautés dont les enfants fréquentaient l’école secondaire de Trois-Pistoles.
Lors d’une conversation, Mme Leblanc et M. Gagnon se demandaient comment créer à la fois un sentiment d’appartenance pour les onze municipalités de la MRC des Basques représentées dans l’établissement, de même que quelque chose qui y persisterait. Déjà fervente de la création de murales, l’enseignante en arts plastiques en a spontanément eu l’idée. Curieux hasard ou tour du destin, tous les deux ont réalisé que dans la décoration initiale de l’édifice, on retrouvait déjà des panneaux de bois situés à l’entrée des élèves… étrangement, au nombre de onze! Le concept venait de prendre officiellement forme.
À l’époque, 650 élèves fréquentaient ce qui s’appelait alors l’école l’Arc-en-ciel. Nathalie Leblanc a donc choisi dans ses groupes deux élèves pour chacune des onze municipalités. Elle leur a ensuite demandé de recruter un adulte de chez eux, initié à la peinture, pour les accompagner dans la démarche. Par exemple, certains ont sollicité leur tante, quelqu’un de la famille, et un jeune de Saint-Éloi a fait appel à sa grand-mère. Pour les endroits où les jeunes ne trouvaient pas d’adulte pour les appuyer, Mme Leblanc a elle-même effectué des recherches, ce qui a entre autres amené l’artiste Charles-Étienne Monat, qui tient une galerie d’art, à travailler pour l’équipe de Saint-Mathieu.
Chaque adulte a ensuite soumis un croquis représentant son patelin, avec des traits caractéristiques. Pour Rivière-Trois-Pistoles, la rivière, justement ; pour Trois-Pistoles, l’église ; ainsi de suite. Tout le travail s’est déroulé de jour, pendant les périodes allouées aux arts, selon les disponibilités des adultes engagés.
Même si cela ne constituait pas son premier projet du genre — ses élèves réalisaient de telles murales depuis son arrivée en 2001 —, Nathalie Leblanc se remémore la grande fierté de chacun devant le résultat final. Elle a tout de suite senti qu’elle avait atteint son but : ancrer le sentiment d’appartenance de tous à leur communauté. Les adultes participants ont manifesté leur plaisir à travailler avec les jeunes et un vernissage en bonne et due forme a couronné l’expérience.
Pour sa part, l’enseignante en arts plastiques se rappelle sa propre fierté d’avoir atteint son objectif de susciter la fierté de chacun envers sa communauté. Encore aujourd’hui, Nathalie Leblanc se fait poser des questions sur ces œuvres, souvent par des adolescents qui reconnaissent des particularités de leur municipalité. Aussi, nombre d’ex-élèves reviennent visiter l’école secondaire de Trois-Pistoles pour y retrouver leur création sur les murs, pas seulement celles des onze villages, d’ailleurs. Ces jeunes devenus adultes prennent alors la mesure des projets auxquels ils ont pris part et de la marque qu’ils ont laissée dans l’établissement.
Depuis quelques années, Nathalie Leblanc ne propose plus systématiquement à ses élèves de peindre des murales. Elle s’accorde la possibilité de le leur offrir, mais selon la dynamique de groupe. C’est pourquoi aucun de ces projets ne démarre avant le retour après les Fêtes. L’enseignante en arts en profite pour saluer l’ouverture d’esprit des directions successives de l’établissement, qui ont permis tour à tour que des créations d’élèves ornent les murs.
De son travail, l’enseignante en arts plastiques dit qu’il est tout, sauf routinier, puisque les projets peuvent varier à l’infini. De même, elle accueille toujours avec satisfaction le fait de voir nombre d’élèves entrer dans sa classe en disant : « Hourra! C’est le cours d’arts! » Nathalie Leblanc constate également que son travail apporte des retombées positives pour les jeunes.
À ce propos, elle se souvient d’une adolescente qui appréciait particulièrement ses cours. Mme Leblanc a par la suite appris avec surprise, mais aussi avec joie, que cette jeune femme assidue avait poursuivi un parcours en art-thérapie. Cette autre élève, avec qui elle avait « des atomes crochus », après avoir quitté l’école, lui a un jour écrit en reproduisant à l’identique sur l’enveloppe le dessin sur la porte de sa classe. Dans sa lettre, elle lui a confié que si elle étudiait aujourd’hui pour enseigner au primaire, c’était grâce à l’influence de sa professeure d’arts plastiques...
Nathalie Leblanc :l’art qui rassemble et qui rend fier
Dès son passage comme élève de 1982 à 1987, pendant les 30 années qui ont suivi et encore aujourd’hui, Lise Bélanger a discrètement imprégné sa marque tour à tour comme élève, entraîneuse de basketball, enseignante et directrice adjointe.
Seul hiatus dans cet attachement sans faille à l’école secondaire de Trois-Pistoles, madame Bélanger a poursuivi son parcours postsecondaire d’abord au Cégep de Rimouski, puis à l’Université de Sherbrooke, en éducation physique. Même dans ce dernier cas, elle a trouvé une façon de revenir à Trois-Pistoles, puisqu’elle y a effectué le dernier stage long pour l’obtention de son baccalauréat.
Lise Bélanger se souvient d’avoir goûté à plein les diverses activités tenues à l’école, culturelles, sociales, scientifiques ou sportives. Pour elle, cet établissement est vivant et il permet aux jeunes de développer leurs passions, quelles qu’elles soient. Elle a d’ailleurs toujours considéré les activités parascolaires aussi importantes que la formation scolaire.
Elle se rappelle avoir eu hâte de fréquenter « la grosse école ». Une fois arrivée, elle s’est lancée à fond de train dans les activités de l’harmonie scolaire, dans les sports (handball, basketball), les Expo-sciences et dans l’improvisation théâtrale. D’ailleurs, les enseignants qui l’ont le plus impressionnée sont ceux qui se sont engagés dans la vie de leur école.
À ce titre, elle garde dans son cœur Denise Côté, qui donnait les cours d’histoire et d’économie familiale. Cette femme, devenue plus tard une collègue pendant cinq ans, a grandement influencé sa carrière d’enseignante en lui démontrant l’importance de la relation avec les élèves et la façon de bien intervenir auprès d’eux. Elle en retient qu’il faut donner à chaque jeune le droit à l’erreur et l’amener sur la bonne voie en le captivant par les champs d’intérêt qui lui sont propres.
Une fois elle-même enseignante, Lise Bélanger a touché à plusieurs matières : biologie, écologie, formation personnelle et sociale, économie familiale. Ne comptant pas ses heures, elle a tenu à contribuer à maintenir de nombreuses activités parascolaires, telles les Expo-sciences, Secondaire en spectacle, l’improvisation théâtrale.
Ayant personnellement été marquée positivement par le sport scolaire en tant qu’élève, madame Bélanger a voulu faire profiter les jeunes qui l’ont suivie de cette expérience en assurant l’entraînement de l’équipe de basketball de l’école, même encore aujourd’hui, alors qu’elle ne fait plus partie du personnel de l’établissement. Cela lui vaut d’ailleurs de toujours se faire accueillir comme une membre de l’équipe-école, même si elle a quitté son dernier poste de directrice adjointe il y a une décennie pour devenir massothérapeute.
De 2004 à 2009, Lise Bélanger a assumé les tâches de directrice adjointe de l’école secondaire de Trois-Pistoles. Ce mandat lui a révélé l’un des grands avantages des écoles de cette taille : dans un petit milieu, personne n’est un numéro. Elle se souvient d’une anecdote révélatrice à ce sujet : la mine éberluée d’une mère lorsque la directrice adjointe a salué le jeune par son prénom!
Lise Bélanger se plaît à rappeler un spectacle de Noël qu’elle avait accompagné, en tant qu’enseignante, mettant en scène les élèves de cinquième secondaire et faisant appel aux talents de toutes les autres classes. L’événement présenté un vendredi soir avant les Fêtes, devant une salle comble, avait remporté tellement de succès que tout le monde en parlait pendant la fin de semaine qui a suivi. Devant la demande, au pied levé, les organisateurs ont tenu une représentation supplémentaire le mardi suivant, qui a rempli la moitié de l’auditorium, bien avant l’époque des réseaux sociaux!
Lise Bélanger : discrète, mais pilier crucial pendant trois décennies
Une haute qualité d’enseignement,
dès le début jusqu’à aujourd’hui
En 1978, l’école secondaire de Trois-Pistoles a presque 10 ans. L’actuel directeur général de la commission scolaire du Fleuve-et-des-Lacs, Bernard D’Amours, y fait alors son entrée. À l’époque, 1 300 jeunes la fréquentent.
M. D’Amours se souvient de la très haute qualité d’enseignement dont il a profité. Il n’hésite pas à dire que le niveau atteignait presque celui d’un cégep. « Si bien que quand je suis arrivé au Cégep de Rimouski, on avait un travail de méthodologie du travail intellectuel (j’étais en sciences humaines, profil géographie—histoire) et à un moment donné, un professeur nous a demandé : “Qui, au secondaire, a bénéficié d’un cours de méthodologie du travail intellectuel?” On lève la main, je me retourne, c’était uniquement les élèves de l’école secondaire de Trois-Pistoles… », relate-t-il.
Les professeurs marquants sont légion pour Bernard D’Amours. Les énumérer prendrait un paragraphe complet… et leurs disciplines s’avèrent très diversifiées, puisque M. D’Amours s’intéressait autant à la musique, aux sports qu’aux sciences humaines. Ce passage à l’école secondaire de Trois-Pistoles a eu une influence certaine sur son choix de carrière, puisque dès la fin de son diplôme d’études secondaires, il a joué le rôle de bibliothécaire et d’animateur pour les étudiants de l’Université Western Ontario, qui arrivaient chaque printemps à Trois-Pistoles. Ce parcours l’a guidé vers la transmission des savoirs et l’interaction humaine.
Même si le choix d’une vie consacrée à l’éducation n’apparaissait pas évident au départ, le directeur général de la commission scolaire du Fleuve-et-des-Lacs souligne que de constater l’ardeur de ses enseignants à vouloir assurer la réussite des jeunes a joué un rôle très important dans ses choix. Ce souci, il dit le voir encore aujourd’hui, alors que l’école secondaire de Trois-Pistoles demeure parmi les meilleurs établissements publics au Québec, avec un taux de réussite de 97,2 % aux examens du ministère de l’Éducation. Il croit d’ailleurs toujours que chaque élève peut réussir, mais qu’il faut pour cela les amener au plus loin de leurs capacités.
Lors de son passage à l’école secondaire de Trois-Pistoles, de l’héritage des religieux qui enseignaient au cours classique, il ne restait que le frère Laurent Bérubé, originaire de Saint-Fabien, qui donnait les cours de religion. Il se souvient de lui comme d’un précurseur du cours d’éthique et culture religieuse. En effet, il abordait d’autres types de cultes, établissait des liens entre les récits bibliques et la vie contemporaine et n’accordait pas de prédominance au catholicisme. Selon Bernard D’Amours, le frère Bérubé a agi comme psychoéducateur avant l’heure : nombre d’adolescents pouvaient compter sur lui lors de difficultés personnelles. Son amour de la musique, tant moderne que classique, et ses talents d’écrivain ont impressionné beaucoup d’élèves.
La vie parascolaire très active a aussi laissé sa trace dans la mémoire de M. D’Amours. Il se rappelle l’accent particulier mis sur les arts, plastiques ou musicaux, de même que sur les sports. Les équipes de handball et de basketball de ce qui était alors l’école polyvalente de Trois-Pistoles rapportaient de nombreuses bannières. L’harmonie scolaire fondée par l’enseignant en musique, Jean-Pierre Gagnon, qui réunissait des jeunes de la troisième à la cinquième secondaire, remportait elle aussi son lot d’honneur. Le directeur général de la commission scolaire se remémore y avoir connu bien des gens qui ont par la suite suivi des chemins remarquables, dont la cinéaste Renée Beaulieu, réalisatrice du film Garage. Pour lui, cette école reste un milieu où le sentiment de fierté quant à la mission de réussite, la proximité, la richesse historique prévalent.
Tout cela lui a légué des amis qui lui sont encore fidèles aujourd’hui. Roberto Dionne (voir autre texte), Annie Ouellet, Valmont Bérubé, Nathalie Charron… Pas étonnant pour lui de les avoir vus revenir dans Les Basques, puisqu’à son avis, le parcours scolaire détermine non seulement les choix de carrière, mais aussi l’endroit où les jeunes familles s’établiront… comme lui et sa conjointe, originaire de Sainte-Françoise, ont choisi de le faire, en 1991.
Roberto Dionne a commencé en 1978 son parcours à l’école secondaire de Trois-Pistoles, qui accueillait alors 1300 de ses semblables. Dès son arrivée, il a tout de suite compris qu’il changeait de monde. « C’était la grosse marche », dit-il, en faisant allusion au passage du primaire à la première secondaire. Il a senti poindre une certaine liberté inconnue jusque là. La notion d’autorité changeait et en plus, de nombreux enseignants de styles différents imprégnaient désormais le quotidien des élèves, plutôt qu’un seul au primaire.
Les cours au secondaire ont permis à l’actuel directeur général de la caisse Desjardins des Basques de mieux comprendre les grands bouleversements qui ont touché le Québec pendant la décennie précédente, avec la Révolution tranquille. Ses enseignants ont bien réussi à mettre le tout en contexte, afin de bien saisir l’ampleur de ces événements si importants dans notre histoire. Aussi, les méthodes au secondaire sortaient de l’apprentissage par cœur pour favoriser la compréhension de la matière.
Comme nombre de témoins rencontrés pour la préparation de ce cahier spécial, M. Dionne conserve d’excellents souvenirs de la vie étudiante à l’école secondaire de Trois-Pistoles. Pendant son séjour dans l’établissement, il a appris la guitare, un passe-temps qu’il pratique encore aujourd’hui. « C’est une période fondatrice », dit-il de cette époque. Il s’agit aussi d’un moment charnière, comme c’est le cas pour nombre d’adolescents, où il faut prendre des décisions qui influenceront le reste de l’existence.
Dans le cas de Roberto Dionne, le rôle de présentateur de spectacles de fin d’année et l’animation d’une émission quotidienne de radio étudiante d’une vingtaine de minutes l’amènent à réfléchir sérieusement à une carrière dans le monde des communications. S’il a finalement choisi une carrière plus « rationnelle » en s’orientant en administration et en gestion des PME, le bagage acquis à l’école secondaire de Trois-Pistoles lui sert encore aujourd’hui. « J’ai des comptables en masse autour de moi. J’ai réussi à être sur mon “X” et à teinter mon quotidien avec ce que j’étais », admet-il. M. Dionne se plaît encore aujourd’hui à jouer le rôle de maître de cérémonie.
« Dans la vie, si tu veux faire quelque chose, il faut un minimum d’efforts. » Cette maxime, le directeur général de la caisse Desjardins des Basques l’a retenue de son cours de français de cinquième secondaire, qu’il avait pris un peu trop à la légère au départ. Après un résultat sous la note de passage dès le début, son enseignant lui a inculqué une éthique de travail, ce qui lui a rapporté finalement une bonne note à l’arrivée.
Roberto Dionne conserve un excellent souvenir de Paul-André Ouellet, qui enseignait les sciences et la technologie. Ce cours l’a amené à s’intéresser à la publicité subliminale. Il a ainsi produit une recherche sur un phénomène qui avait fait la manchette au tournant des années 1980, le backward masking, c’est-à-dire la découverte de messages cachés dans la musique rock en faisant jouer à l’envers les enregistrements. Ce projet l’a sensibilisé à la nécessité de se doter d’une bonne méthode de travail. De plus, M. Ouellet supervisait les spectacles de fin d’année, auxquels M. Dionne participait avec enthousiasme.
Il a maintenu un lien avec Jacques Roy, qui lui a enseigné la guitare en deuxième secondaire, jusqu’à la mort de ce dernier. D’enseignant, M. Roy est devenu un égal avec qui le directeur général de la caisse Desjardins des Basques a piloté des projets par la suite, notamment à l’éducation des adultes.
Pour Roberto Dionne, l’école secondaire de Trois-Pistoles joue toujours un rôle majeur dans le développement de sa communauté. Il s’agit d’abord d’un employeur important. De plus, l’établissement constitue une véritable pépinière de talents où chacun peut commencer à se découvrir en tant qu’individu et se connecter réellement avec le monde extérieur à sa région. Aujourd’hui, dans la fébrilité de ses garçons qui arrivent à cette étape, il se rappelle la sienne, au moment de franchir le seuil de l’école secondaire de Trois-Pistoles.
Le début
d’une nouvelle liberté
Le préfet de la MRC des Basques, Bertin Denis, a fait partie de la première cohorte d’élèves à l’école secondaire de Trois-Pistoles, qu’on appelait à l’époque « la polyvalente ». Il était alors en 11e année, ce qui équivaut aujourd’hui à la quatrième secondaire.
Avant même son ouverture, la construction de ce grand édifice impressionnait beaucoup les jeunes. Il s’agissait du plus gros chantier à Trois-Pistoles, après celui de l’hôpital. Fils de producteur agricole de Saint-Éloi, M. Denis se rappelle avoir été épaté de constater le déploiement d’autant d’énergie pour que sa génération puisse accéder à de pareilles installations. Il va sans dire qu’il trépignait d’impatience d’y entrer!
Il faut savoir qu’avant cette grande école, les élèves se retrouvaient dispersés dans des classes bondées, éparpillées dans différents édifices plutôt âgés. D’un seul coup, plus de 1500 jeunes ont débarqué dans cette bâtisse toute neuve, dotée d’équipements modernes comme des laboratoires, des ateliers de charpenterie, de cuisine, de soudure ou de coiffure. Bien qu’il ait suivi le parcours général, Bertin Denis a été marqué par ses visites d’« exploration » dans ces laboratoires. Il se rappelle y avoir appris les principes de l’électricité, de mécanique, du fonctionnement du moteur à explosion, des alternateurs qui servent à recharger les batteries de véhicules, la fabrication d’un démarreur, des expériences qui lui ont grandement servi dans sa carrière de producteur agricole. Tout cela correspondait également à son tempérament de touche-à-tout.
Cette effervescence ne se voyait pas que dans les murs : elle bouillonnait dans chacun des adolescents de 1969, une période charnière alors que toutes les révolutions sociales étaient à faire. C’est ainsi que les premiers à fréquenter l’école secondaire de Trois-Pistoles y ont aussi pour la première fois débrayé afin de faire valoir leurs revendications : mettre un terme à l’obligation de porter un costume et les cheveux courts (pour les garçons).
Après une semaine de manifestations réunissant un millier de jeunes dans les rues de la ville, la direction a accepté d’en venir aux arguments des contestataires. Bertin Denis retient cette maxime de cette expérience : « Si tu ne demandes rien, tu n’as rien. Si tu veux quelque chose, demandes-en un peu plus! » Les pantalons à pattes d’éléphant, les cheveux longs et les barbes pour les garçons sont donc apparus librement dans l’établissement, un contraste frappant avec les règles qui prévalaient quelques mois auparavant à peine.
Selon le préfet de la MRC des Basques, cet établissement a contribué à plonger Trois-Pistoles et Les Basques dans la modernité. Alors que les jeunes des villages vivaient jusqu’alors plutôt en vase clos, dans leur communauté respective, la vie à l’école secondaire de Trois-Pistoles l’a amené à rencontrer ses semblables d’un peu partout dans Les Basques. Naturellement curieux pour les sciences, Bertin Denis a appris les vertus du travail en équipe et de l’organisation avec les diverses expositions scientifiques auxquelles il a participé. À ces occasions, il se souvient entre autres d’avoir participé à une expérience visant à déterminer le groupe sanguin des visiteurs passant à son stand. « On en a piqué, du monde! », se remémore-t-il avec le sourire.
Cette période a grandement façonné celui qui finirait par se lancer en politique municipale. L’école secondaire lui a montré à penser par lui-même et qu’il ne fallait pas vivre dans la crainte. Parmi les professeurs qui l’ont influencé, Bertin Denis nomme sans hésitation le frère René Levasseur, qui enseignait l’histoire non pas avec des manuels, mais avec le journal du jour. Cette méthode permettait aux élèves de mieux comprendre les répercussions des grands événements historiques sur le quotidien. Il garde aussi un excellent souvenir de l’enseignant de mathématiques, Hervé Lebel, dont l’exigence l’a amené à se dépasser.
Aujourd’hui, lorsqu’il a l’occasion du retourner et d’y entrer (maintenant enfin par la porte réservée au personnel!), que ce soit pour une répétition de chorale ou pour visiter Récupération des Basques, le préfet de la MRC des Basques dit revivre des moments « positifs à 98 % ». Pour Bertin Denis, chaque mur lui ramène de bons souvenirs.
Une école toute neuve
pour une nouvelle génération
Le 5 décembre dernier, 175 personnes étaient présentes à la soirée Portes ouvertes. Les futurs élèves et leurs parents ont pu visiter 22 kiosques présentant les différentes concentrations sportives, culturelles, scientifiques, les différentes activités parascolaires, les projets particuliers et les services professionnels offerts à l’école.
Le déroulement de cette soirée se voulait convivial puisque les parents et les jeunes ont eu l’occasion d’échanger avec le personnel de l’école et d’en apprendre un peu plus sur ce qui les attend pour l’année scolaire 2020-2021. De plus, les invités ont pu profiter des talents culinaires de madame Linda Leclerc, responsable du service de la cafétéria de l’école.
Un moment de rassemblement à l’auditorium a permis à tous d’assister à deux numéros artistiques réalisés par un groupe d’élèves de 1er secondaire et la troupe de danse de l’école. Ces jeunes en ont surpris plus d’un avec leur aisance sur scène, et ce, sans compter leur talent.
Par la suite, les élèves et leurs parents ont visité certaines classes à vocation particulière dont les locaux d’arts plastiques, de musique, de sciences et les installations sportives. Plusieurs commentaires mentionnant la qualité des infrastructures et la passion des enseignants qui présentaient un bref aperçu du contenu de leur cours ont été faits à leur endroit.
Le sourire des parents à leur sortie en disait long. Ce fut un succès sur toute la ligne!
Lors de son allocution, madame Morin a précisé que sur 300 élèves, 170 d’entre eux sont inscrits dans l’une ou l’autre des concentrations. Elle précise aussi que l’Expo-sciences est l’événement qui se démarque le plus des autres Expo-sciences dans tout l’Est-du-Québec y compris le concours régional. C’est une cinquantaine de kiosques, environ 60 juges provenant du milieu et environ 600 visiteurs en 2019. Il y a aussi le Défi Pierre Lavoie où 40 élèves vont courir sur une distance de 270 km entre Québec et Montréal chaque printemps depuis quatre années. Cela implique aussi, tout comme l’Expo-sciences, plusieurs heures de bénévolat faites par les gens de la communauté. N’est-ce pas là un bel exemple d’une école ouverte sur son milieu?
Une autre activité qu’on ne peut passer sous silence est l’activité de financement qui a permis aux élèves d’amasser 32 000 $ pour la présente année. C’est devenu une tradition dans toute la région des Basques, les gens attendent cet événement parce que c’est à ce moment qu’ils peuvent se procurer le fromage qui vient de la Fromagerie des Basques auprès des jeunes de l’école.
Comme le précise la directrice, ce n’est pas le fruit du hasard si l’école obtient un taux de diplomation de 95 % et que les élèves réussissent aux épreuves uniques du MEES avec une moyenne de 97,2 % tandis que celle de la province est de 89 % pour l’ensemble des écoles publiques. La qualité de l’enseignement, la rigueur et la passion des enseignants comptent énormément pour qu’une école atteigne de tels résultats.
Dans l’esprit de madame Morin, il ne fait aucun doute que la diversité de l’offre de service permet aux élèves de trouver la motivation pour réussir à l’école. De plus, il n’y a aucune sélection de candidats qui est faite. Tous les jeunes sans exception peuvent s’inscrire dans une concentration et se découvrir un talent, une passion et, qui sait, une future carrière.
Toutes ces réalisations sont attribuables au travail exemplaire d’une équipe formidable dont la préoccupation est d’accompagner les élèves de manière soutenue pendant leur passage à l’école secondaire de Trois-Pistoles.
Plus encore, madame Morin révèle que dès la prochaine année scolaire, tous les jours 5 et 10, se sont tous les élèves qui participeront à une concentration puisque que celle-ci sera incluse à l’horaire de l’élève. Il s’agit d’un changement majeur pour toute l’organisation scolaire, mais qui permettra à tous les jeunes de faire de nouveaux apprentissages et d’y faire de belles découvertes. Il faut se rappeler qu’un des rôles de l’école est de contribuer à ce que chaque élève puisse développer son plein potentiel soutien la directrice. « Jusqu’à présent, l’école secondaire de Trois-Pistoles ne manque pas à son rôle ».
Une école qui continue à s’adapter
Edith Morin, directrice