Traverse
Trois-Pistoles-Escoumins
Arnaud Gagnon
C’est en 1913 que débute le lien maritime entre Trois-Pistoles et Les Escoumins destiné à faire circuler le courrier vers la Côte-Nord. À bord du Trois-Pistoles nommé aussi « bateau de la malle », on retrouvait le capitaine Ernest Rioux, le mécanicien Alfred Sirois et le matelot Philippe Beaulieu.
À l’origine, il s’agissait d’une traverse exclusivement postale transportant le courrier ramassé chaque matin à la gare. Le Trois-Pistoles assura le lien maritime postal de 1913 à 1927. Puis jusqu’en 1938 le bateau deviendra l'Isle Basque.
Le service postal entre les deux rives se termina vers 1955 lorsque des camions prirent la relève sur la Côte-Nord.
Des bateaux et plusieurs nomsCette plus ancienne traverse entre les deux rives à l’est de Québec portera plusieurs noms au cours des ans : Trois-Pistoles, Isle Basque, Claudia, M.V. Trois-Pistoles, Morrisburg, Razade, Fleur de lys II et Gobelet d’argent.
En 1964, d’importantes améliorations ont lieu au quai de Trois-Pistoles qui fut allongé de 16,2 mètres vers l’ouest ; on installa aussi un débarcadère plus sécuritaire. Suite à ces changements, le Fleur de lys II put débuter sa traversée vers Les Escoumins en 1968.
Appelé à remplacer le Fleur de lys II, le Gobelet d’argent est construit par la compagnie Verreault Navigation dans son chantier des Méchins, en 1972. Il relancera le service de traversier le 1er septembre 1973 après une année d’interruption.
Un gobelet et trois pistoles perduesLe Gobelet d’argent fut nommé ainsi en mémoire d’une légende pistoloise : en 1621, à l’ouest de l’île aux Basques, au large de Trois-Pistoles, un navire battant pavillon français s’échoua. Les provisions d’eau douce s’étant épuisées, trois marins se rendirent à la rivière située en face pour y remplir des tonneaux. Pendant le remplissage, un des marins sortit un gobelet d’argent et, l’échappant dans la rivière, s’écria : « Voilà trois pistoles de perdues ! »
En 1990, lors de la création de la Compagnie de navigation des Basques, le Gobelet d’argent est racheté et rebaptisé L'Héritage 1, du nom de l’œuvre de l’écrivain et dramaturge Victor-Lévy Beaulieu.
Le bateau est retourné aux Méchins, en 1995, pour être coupé en deux par le milieu afin d’y rajouter 15 mètres et lui refaire une beauté.
Collaboration interrivesTout au long des cent ans de la traverse, les communautés des deux rives ont développé des liens socioéconomiques importants.
Dans les années 1940 et 1950, beaucoup sont montés aux chantiers forestiers de la Côte-Nord en empruntant la traverse au quai de Trois-Pistoles, avec leurs outils et la nourriture pour eux et les animaux. De grandes quantités de denrées alimentaires transitaient par la traverse. « Lorsque j’étais jeune, j’ai participé à la conduite de petits troupeaux de bœufs à travers les rues de la ville jusqu’au quai où les animaux étaient descendus dans la cale du traversier », raconte Maurice Desjardins dans son livre Faits et gestes à la grève du quai de Trois-Pistoles, en ajoutant qu’André D’Amours, boucher de Trois-Pistoles, « exportait sur la Côte-Nord des quantités incroyables de viande ».
Sources : Des hommes et des bateaux, Aubert Michaud.Société d’histoire et de généalogie
de Trois-Pistoles.
Une traversée riche en histoire
Dix ans de travaux
La liaison de l’Héritage I a été interrompue de 2005 à 2007. Lors de la reprise de service du traversier en 2008, les nouveaux actionnaires de la Compagnie de navigation des Basques (CNB) ont voulu connaître son état général et identifier les travaux à réaliser afin de permettre au cours des décennies à venir son utilisation de façon sécuritaire, en conformité avec les exigences réglementaires du Service de sécurité maritime de Transports Canada.
Dans son rapport, la firme retenue a identifié une série de travaux à réaliser sur le traversier, selon les normes applicables. Ces travaux auraient également comme impact de consolider la vie résiduelle du traversier, et ce au moins jusqu’en 2025.
Les travaux évalués consistaient principalement au remplacement d’acier au niveau de la coque des moteurs et des transmissions ; à la fabrication de nouveaux écubiers d’ancre ; au sablage et à la peinture de la coque ; au remplacement de différents équipements de navigation, des arbres, des porte-hélices et des hélices ainsi qu’à des travaux d’amélioration au niveau des espaces communs.
Vaste programme de réfectionÀ partir de ce rapport, les administrateurs de la CNB ont opté pour la réfection de L’Héritage 1 tel que proposé. Toutefois, en raison des aides financières disponibles, les administrateurs ont dû répartir les travaux majeurs sur plusieurs années. Les derniers travaux de ce vaste programme de réfection seront réalisés en 2019 et en 2020, lors de la mise en cale sèche du traversier.
Au cours des 10 dernières années, tous les travaux de maintenance et les nombreux travaux majeurs effectués l’ont été sous la supervision du Service de sécurité maritime de Transports Canada, responsable du programme d’inspection et de certification, selon les exigences réglementaires applicables.
Durant cette période, la CNB a donc investi un total de 3 688 389 $ dans des travaux sur L’Héritage 1 ; à ces investissements s’ajoute le coût des inspections.
Cale sècheLa prochaine cale sèche du traversier, prévue pour 2020, complétera les travaux d’amélioration et de modernisation effectués depuis 2008. La réalisation de cette cale sèche, consiste principalement au remplacement d’acier au niveau de la coque, du pont principal, des ponts exposés et de 6 compartiments. Ces travaux ont été présentés au Service de sécurité maritime de Transport Canada et répondent aux exigences réglementaires.
Après la cale sèche de 2020, L’Héritage 1 ne nécessitera plus autant d’investissements pour des travaux majeurs puisque l’on se retrouvera avec un traversier dont la coque et les composantes de la structure complètement rénovées, le système de propulsion remis à neuf, les systèmes de navigation et de sécurité modernisés et les principaux équipements remplacés.
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Notre-Dame-des-Neiges La somptueuse beauté de ses panoramas séduit d’emblée et résume bien le patrimoine naturel de la municipalité. Un chapelet d’îles aux noms parfois issus de l’histoire s’étire devant les falaises, les baies et les grèves formant le littoral. La rivière Trois-Pistoles à l’ouest de Notre-Dame-des- Neiges propose des occasions agréables de découvrir une nature généreuse. Ancrée en bonne partie sur le littoral du majestueux fleuve Saint-Laurent, la municipalité recèle de multiples joyaux que ses gens partagent allègrement avec tous ceux qui choisissent de s’arrêter.
Le lien maritime entre Trois-Pistoles et Les Escoumins est bien ancré, depuis plus de 100 ans dans l’histoire, les habitudes et l’économie des Basques et de La Haute- Côte-Nord.
Les différentes analyses des retombées économiques générées par ce service de traversier confirment de façon concrète qu’il faut en assurer la pérennité.
Si on fait la moyenne des plus récentes analyses d’impact économique, les retombées sont de l’ordre de près de 5 M$ annuellement.
L’Héritage 1 opère sur une base saisonnière entre les mois de mai et octobre. Son achalandage a connu une croissance appréciable depuis la reprise du service en 2008. (Le service a été interrompu de 2005 à 2007 en raison de la vétusté des installations portuaires.).
Les statistiques d’achalandage indiquent que le nombre de passagers est passé de 21 135 en 2008 à 32 637 en 2018 ; le nombre de véhicules de 8 366 en 2008 à 11 343 en 2018. Si on compare les statistiques de l’année 2008 avec celles de l’année 2018, c’est une augmentation de 54,4 % pour les passagers et de 35,6 % pour les véhicules.
Augmentation du chiffre d’affaires Le chiffre d’affaires de la Compagnie de navigation des Basques (CNB) a connu une constante évolution, soit de 90,2 % entre 2008 et 2017. Les charges d’exploitation représentent une faible augmentation de 1,3 %, si on compare l’année 2008 à l’année 2018. L’augmentation de l’achalandage d’une part et la gestion efficace des dépenses d’exploitation d’autre part sont les principaux facteurs qui expliquent cette performance.
Considérant que ce service n’a pas encore atteint son plein potentiel, la CNB et l’ensemble des intervenants locaux et régionaux continuent de travailler concrètement en vue d’en bonifier la qualité et les performances. À titre d’exemple, afin d’améliorer l’accès au traversier, la municipalité des Escoumins, en partenariat avec le Conseil des Innus d’Essipit, a procédé à l’automne 2015 à la réfection de la route du Quai pour un montant total de 480 000 $.
Cependant, malgré les performances financières des opérations de la traverse Trois-Pistoles—Les Escoumins ainsi que l’apport significatif du milieu en ressources humaines et financières depuis 2008 pour son maintien et son développement, force est de constater que la capacité de la CNB et du milieu ont leurs limites. Ils ne pourront, à eux seuls, continuer d’assumer la totalité des besoins financiers reliés à la mise à niveau de L’Héritage 1 pour sa cale sèche 2019-2020, mais l’avenir s’annonce bien.
Jean-Marie Dugas, maire de Notre-Dame-des-Neiges et secrétaire de la CNB.
Un lien maritime essentiel pour l’économie
L’équipage de L’Héritage 1 participe au programme de collecte de données d’observation des mammifères marins du ROMM, une organisation non gouvernementale basée à Rivière-du-Loup.
Une grande variété d’animaux marins prennent la route de la traverse.
L’année dernière, en juin, une centaine de bélugas ont pu être aperçus ainsi qu’un groupe de phoques du Groenland. Ces derniers, des habitués du fleuve Saint-Laurent pendant l’hiver, migrent durant la saison estivale vers le nord pour des eaux plus froides.
Toujours en 2017, lors d’une traversée à la fin de juillet, il a été possible de voir une vingtaine de bélugas, une trentaine de marsouins communs, un petit rorqual et un rorqual commun.
Non loin du rivageAux Escoumins, l’anse aux Basques, située à environ 4 km en amont du centre de la municipalité, offre d’étonnantes observations. Pour s’y rendre, il suffit de suivre les indications menant au Centre de découverte du milieu marin puis de descendre vers le quai des Pilotes.
Directement de la berge, on pourra alors facilement entrevoir le petit rorqual, le rorqual commun ainsi que des bélugas. Le changement de dénivelé rapide du fond marin permet aux animaux marins de pratiquement frôler la côte.
Voici quelques astuces de l'organisme Baleines en direct pour les reconnaître.
Les dos foncés avec une nageoire en forme de triangle sont des rorquals. Les petites baleines grisâtres et rapides au souffle diffus sont des marsouins. Des petits points blancs étincelants qui apparaissent et disparaissent presque aussitôt annoncent des bélugas qui nagent souvent en groupe. Mais si les points blancs s’envolent, il s’agit plutôt de goélands, car les vagues qui déferlent peuvent donner l’illusion qu’on voit des bélugas partout !
Des mammifères marins à l’horizon
Une liaison sécuritaire et agréable entre les régions de la Côte-Nord et du Bas-Saint-Laurent.
Le traversier a une capacité autorisée de 200 personnes et de 42 véhicules. Il est d’une longueur de 52,99 mètres et d’une largeur de 10,77 mètres.
Pour enjamber les 40 km séparant les rives de Trois-Pistoles et Les Escoumins, il faut environ 1 h 30.
Durant la traversée, il est possible d’observer de nombreux mammifères marins : phoques, bélugas, marsouins ou rorquals. On peut aussi admirer plusieurs espèces d’oiseaux venant se nourrir dans l’estuaire du fleuve Saint-Laurent : goélands, mouettes, sternes, guillemots marmettes, petits pingouins, macareux moines, canards ou bernaches.
L’Héritage 1 est un traversier sécuritaire soumis régulièrement à des inspections rigoureuses ; les membres de l’équipage reçoivent des formations afin d’intervenir en cas d’urgence et sont disponibles pour assister les passagers à n’importe quel temps durant la traversée.
Il est muni de détecteurs d’incendie et de fumée ; en cas d’alarme d’incendie, les passagers doivent suivre les consignes de l’équipage et se rendre au poste de rassemblement.
L’Héritage I, c’est…
Sécurité et confort sur L’Héritage I
L’Héritage 1 est un traversier sécuritaire soumis régulièrement à des inspections rigoureuses.
Les membres de l’équipage reçoivent des formations afin d’intervenir en cas d’urgence. Ils sont là pour assister les passagers à n’importe quel moment durant la traversée.
En cas d’urgence, on doit suivre les consignes de l’équipage et se rendre au poste de rassemblement.
Pour sillonner les 40 km séparant les rives de Trois-Pistoles et des Escoumins, il faut environ 1 h 30.
La capacité du traversier est de 42 véhicules et de 195 passagers.
Les quais de Trois-Pistoles et des Escoumins ainsi que La Compagnie de navigation des Basques inc. sont la propriété de la Régie intermunicipale des infrastructures portuaires (R.I.I.P.) de Trois-Pistoles et Les Escoumins.
Cette Régie se compose de la Ville de Trois-Pistoles, de la Communauté Innue Essipit et des municipalités de Notre-Dame-des-Neiges et des Escoumins.
Une équipe au service des passagers
AGENTE DE BUREAU Monique Théberge
RÉSERVATION Lisette Théberge
HOMMES DE QUAI PRINCIPAL Claude Rioux à Trois-Pistoles, Pierre Bonsaint aux Escoumins et Denis Jean, Trois- Pistoles/Les Escoumins ; placent les véhicules sur le quai ; vérifient les réservations ; donnent les cartes d’embarquement.
GARDIEN DE NUIT Robert Laplante
MEMBRES DE L’ÉQUIPAGE SUR LE TRAVERSIER CAPITAINES Jean-Philippe Denis-Rioux, Christian Cormier et Dany Boudreault.
PREMIERS MAÎTRES Frédéric Racine, Aubert Michaud et Sabrina Leblond ; responsables de la bonne marche des activités de chargement et de déchargement du traversier ; peuvent aussi agir à titre de lieutenants ; assurent une saine gestion des mesures de sécurité pour les passagers.
INGÉNIEUR MÉCANICIEN Peter Juricev-Royas.
MAÎTRES D’ÉQUIPAGE Steve Turcotte et Keven Lavoie ; font la liaison avec les premiers maîtres et par la suite informent les matelots ; responsables du chargement des automobiles et de l’entretien du traversier ; s’assurent d’une saine gestion des mesures de sécurité pour les passagers.
TIMONIER David Bérubé ; pilote le traversier selon les consignes du capitaine ; s’assure de la sécurité des passagers ; assume différents travaux sur la surface du pont du traversier.
MATELOTS Marie Masella, Viateur Turcotte, Alexandre Dumont, Steven Dumais et Jeffrey Fournier ; font différents travaux sur le pont du traversier, comme l’entretien ; supportent l’équipage dans le suivi des mesures de sécurité ; aident le mécanicien lors de bris.
Billetterie
Jean-Jérôme Bevilacqua et Manon Lapointe ; perçoivent le paiement des billets et enregistrent la marchandise achetée au kiosque des souvenirs ; effectuent de l’animation sur le traversier et répondent aux demandes d’information.
Préposées au restaurant
Sabine Maegerli et Sophie Leclerc Rioux.
Les Escoumins : entre fleuve et forêt
Les années se suivent, mais ne se ressemblent pas. Pourtant, le 15 avril 1913, on assistait à la première traversée Trois-Pistoles–Les Escoumins, dont l’objectif était d’acheminer le courrier.
Après cent ans et quelques poussières, c’est toujours un honneur et une fierté pour la municipalité Les Escoumins de contribuer à l’essor de cet important lien entre les deux rives. La traverse Trois-Pistoles–Les Escoumins est le trait d’union entre la rive sud et la rive nord. Le lien qui nous unit est primordial et doit demeurer une priorité.
En ce début de saison, nous sommes optimistes quant à l’apport économique croissant du service maritime entre les deux rives. Que ce soit pour le tourisme, le voyage ou le travail, la traversée d’une durée de 90 minutes vous transportera à bon port.
À pied, en vélo ou en auto, la vie marine émerveillera vos sens !
André Desrosiers, maire des Escoumins
Une baie, une pointe rocheuse s’avançant dans l’estuaire, une rivière à saumons au coeur de la municipalité, des bélugas et des rorquals tout près du rivage : le site des Escoumins est magnifique!
L’origine de son appellation provient d’esko et mins, deux mots montagnais qui signifient « là où il y a beaucoup de graines », désignant ainsi de petits fruits rouges. Au moment du passage de Samuel de Champlain, en 1603, l’endroit servait déjà aux Basques comme lieu de pêche à la baleine.
Les Escoumins est la plus ancienne paroisse de la Côte-Nord ; elle fut créée en 1846. Vers cette époque, les Pistolois Nazaire et Charles Têtu construisent un moulin à scie et une trentaine de maisons afin d’y accueillir des colons venant de Trois-Pistoles.
Les touristes peuvent trouver aux Escoumins nombre de services d’hébergement et de restauration tout en participant à une foule d’activités : croisière aux baleines, kayak de mer, pêche aux saumons, séjour en pourvoirie ou randonnées pédestres. On peut aussi découvrir la beauté de la vie marine grâce à un site de plongée faisant partie du parc marin du Saguenay– Saint-Laurent.
Les Escoumins, c’est la célébration de l’union entre les eaux salées du fleuve Saint-Laurent et l’arrière-pays forestier.
Un lien important entre les deux rives
Un tourisme autochtone axé sur la nature
La reprise du service de traversier reliant Essipit-Les Escoumins à la Ville de Trois-Pistoles par le bateau L’Héritage 1 en 2008 a permis aux communautés fluviales de renouer avec un lien maritime historique aujourd’hui âgé de 113 ans.
En tant que chef de la Première Nation des Innus Essipit et président de la Compagnie de navigation des Basques, j’accorde beaucoup d’importance à la présence de la traverse sur le territoire.
Ce service, en plus d’offrir 25 emplois directs et 65 emplois indirects, a généré depuis 2008 pas moins de 55 M$ en retombées économiques.
Pour Essipit, la traverse offre également aux milliers de visiteurs qui profitent chaque année de nos infrastructures touristiques une manière facile et efficace de rejoindre les deux rives. Avec un taux d’occupation des véhicules de 100 % en juillet et août, il va sans dire que notre traverse répond à un besoin réel et nous en sommes fiers.
Bonne saison estivale à tous et bonne traversée !
Martin Dufour, chef de la Première Nation des Innus Essipit et président de la Compagnie de navigation des Basques.
Pour découvrir Essipit
Essipit est une réserve autochtone dont le nom signifie « rivière aux coquillages » ; elle est enclavée par la municipalité des Escoumins. Elle est habitée par l’une des neuf communautés innues du Québec, innu signifiant « être humain ». (Autrefois, on les appelait Montagnais.)
La présence amérindienne sur la Côte-Nord remonte à environ 9 000 ans. Traditionnellement semi-nomades et chasseurs-cueilleurs, l’été, les Innus se rassemblaient sur les rives du fleuve Saint-Laurent et des cours d’eau du territoire pour faire le commerce, festoyer ou conclure des unions.
À l’automne, ils retournaient à l’intérieur des terres pour rejoindre leurs territoires de chasse et de trappe. Pendant des siècles, l’embouchure du Saguenay a été le point de rencontre des différentes nations autochtones venues commercer avec les Innus.
Depuis maintenant plus de 35 ans, les Entreprises Essipit appartiennent aux membres de la communauté, privilégiant un système coopératif communautaire. Elles offrent aux voyageurs une expérience de tourisme autochtone axée sur la nature avec l’observation des baleines, de l’ours, le kayak de mer ou la pêche.
On peut séjourner à Essipit dans des condos-hôtels modernes, des chalets, des pourvoiries en forêt ou des terrains de camping.