La Coop Agriscar inaugurait officiellement le 18 janvier dernier son nouvel édifice situé au 680, rue Jean Rioux à Trois-Pistoles, près de la route 132.
Le mot « fierté » est revenu à maintes reprises lors de la prise de parole des promoteurs de ce projet abritant une station d’essence Shell, la première à s’associer à une coopérative agricole au Québec et un dépanneur Super Soir.
Le siège social de la coopérative est situé au deuxième étage, avec des bureaux aménagés et une salle de conférence.
L’entreprise Horizons chasse et pêche (Ecotone) occupe un des espaces locatifs de l’édifice et la Banque Nationale y déménagera d’ici l’automne prochain.
Lors de l’inauguration : Nïma Malenfant, PA, secteur Détail; Jean-Pierre Rioux, maire de Trois-Pistoles; Vallier Chouinard, président; Guylaine Roy, gérante du dépanneur Super Soir; Michel Massé du Groupe Filgo-Sonic détenant la station d’essence Shell et Marco Dumais, directeur général d’Agriscar.
Inauguration du nouvel édifice commercial de la Coop Agriscar
Un endroit stratégiqueL’ensemble du bâtiment, d’une superficie de 8100 pieds carrés au rez-de-chaussée et de 3000 pieds carrés au 2e étage, a nécessité un investissement de 2 M$ de la part d’Agriscar.
L’endroit est stratégique pour la coopérative et c’est une belle porte d’entrée pour Trois-Pistoles. On y retrouve un vaste stationnement, quatre pompes à essence pour huit automobiles ainsi qu’une borne électrique à recharge rapide. Une démarche qui va de soi, car Agriscar a récemment fait l’acquisition d’un VUS hybride pour ses représentants.
Fierté et achat localLors de l’inauguration, Marco Dumais, directeur général de la Coop Agriscar, s’est dit extrêmement fier de ce site multifonctionnel : « Il a été réalisé avec des gens de la place afin d’encourager l’achat local. Dans un esprit coopératif, nous redonnons à la population des Basques tout ce qu’elle nous apporte. »
Le président, Vallier Chouinard, a déclaré pour sa part que la coopérative était fière « d’offrir à la population des Basques un complexe moderne digne de notre belle région. Il répond aux besoins de notre clientèle tout en offrant un service hors pair ».
Jean-Pierre Rioux, maire de Trois-Pistoles, a souligné l’ancienneté d’Agriscar, instauré il y a près de 90 ans pour soutenir les agriculteurs. « La décision des administrateurs de maintenir le siège social de la coopérative dans notre municipalité démontre le respect de ses racines. C’est un plus pour nous d’avoir cette infrastructure à l’entrée de notre ville. Nous avons de quoi être fiers de cette coopérative ayant un chiffre d’affaires de 42 M$. »
Une coopérative en évolution constante
C’est depuis plus de 90 ans que le mouvement coopératif agricole s’est implanté dans la région.
En 1977, le regroupement de plusieurs coopératives, dont les coopératives agricoles des Basques, de L’Isle-Verte, de Saint-Arsène et de Rivière-du-Loup, permettait la création de la Société coopérative agricole régionale de Rivière-du-Loup (SCAR), devenue Agriscar coopérative agricole en 1999.
La coopérative a adopté le nom Agriscar afin de refléter sa dimension régionale.
Au fil des ans, Agriscar fera l’acquisition du Centre de rénovation Castle à Saint-Antonin afin qu’il opère sous la bannière Unimat. S’ajoutent à ce magasin trois autres quincailleries Unimat et BMR situées à Saint-Jean-de-Dieu, Saint-Arsène et Trois-Pistoles.
En 2015, plus de 300 000 $ vont au centre de grains de L’Isle-Verte dévasté en 2014 par un incendie. Ce centre a une capacité d’entreposage de plus de 15 000 tonnes métriques.
En 2016, La Coop Agriscar achetait le centre de rénovation Home Hardware sur la rue Jean-Rioux à Trois-Pistoles pour l'opérer sous la bannière BMR.
En 2016 toujours, la coopérative a investi plus de 1 M$ au centre de criblage du grain de Saint-Éloi qui dispose d’infrastructures d’entreposage, de séchage, de criblage et d’ensachage à la fine pointe de la technologie.
L’année 2017 verra la fusion d’Agriscar avec la Coop Saint-Alexandre de Kamouraska.
La Coop Agriscar est aussi très active dans sa communauté en soutenant les rencontres entre les producteurs agricoles tout comme la relève agricole.
La Coop Agriscar est désormais une entreprise bien établie dans le secteur de la quincaillerie et les matériaux de construction. Elle retire des bénéfices liés à une croissance certaine, grâce à des décisions judicieuses en matière de commerce au détail de matériaux et d’une grande variété de fournitures destinées aux agriculteurs, aux acériculteurs et aux familles de la région.
Journées agricoles sous le thème de l’eau
Luc Bérubé, agronome, et Denis Roy, président du Groupe Pousse-Vert.Photo : Courtoisie
(M.J.) Avec son équipe de professionnels du monde agricole, le Groupe Pousse-Vert œuvre auprès des entreprises agricoles du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie en offrant des services d’agroenvironnement, de gestion économique et d’encadrement technique.
L’organisme organise la première édition des Journées agricoles de Saint-Arsène les 27 et 28 février. L’événement permettra d’entendre près de 18 conférenciers sur divers domaines du secteur agricole, dans un esprit de vulgarisation sur des sujets parfois pointus. On y parlera, entre autres, de changements climatiques, de production de fraises, de techniques d’irrigation, de la santé des cours d’eau et du bien-être animal.
Les thèmes aborderont globalement celui de l’eau. Luc Bérubé, un agronome travaillant pour le Groupe Pousse-Vert, mentionne que cette ressource, en 2018, a manqué aux entrepreneurs agricoles qui ont fait face à une saison assez sèche. « Avec les changements climatiques, on entendra de plus en plus parler de problèmes reliés à l’eau dans l’agriculture, en ce qui concerne particulièrement sa disponibilité ou sa qualité. »
Pommes de terre BérubéLuc Bérubé connaît bien les enjeux du monde agricole puisqu’il gère une entreprise maraîchère de production de pommes de terre à Trois-Pistoles. Fondée en 1950, c’est une entreprise familiale de 4e génération où sont père travaille encore d’ailleurs.
« Sur une superficie de 90 acres, nous récoltons en moyenne 1 800 000 livres de pommes de terre annuellement, dont la majorité est expédiée à la semence », indique l’agronome en spécifiant que l’entreprise cultive 16 variétés de ce tubercule.
Les Journées agricoles se dérouleront au centre communautaire Morneau, situé au 63, rue de l’Église à Saint-Arsène. Pour y participer, on s’informe au 418 867-5678 ou
pvert@groupepousse-vert.com.
(Marjolaine Jolicoeur) Le kombucha est une boisson fermentée à base de thé vert, de sucre, de levure, de fruits et d’herbes. Cette boisson non alcoolisée et pétillante est consommée depuis fort longtemps en Chine, au Japon et dans les pays de l’Est pour ses propriétés médicinales, mais aussi pour sa saveur toute spéciale.
Linda Perreault et Jean Deschênes n’habitent que depuis quelques années à Notre-Dame-des-Neiges, en provenance de la Rive-Sud de Montréal. C’est en juin 2018 que cette médecin retraitée et cet acupuncteur, ayant toujours sa clinique à Trois-Pistoles, fondent la microbrasserie de kombucha Les Chants du Fleuve. Leur lancement en affaires devient aussi une histoire de famille : leurs six filles s’occupent de la présence de l’entreprise sur les réseaux sociaux ou lors d'événements pour présenter les produits.
Délicieux et bon pour la santéJean Deschênes, en brasseur de bière amateur, s’était investi avec deux autres associés dans le démarrage de la microbrasserie Le Caveau des Trois-Pistoles. Il ne fait plus partie du projet, désirant plutôt s’occuper d’une entreprise de moins grande envergure, plus artisanale.
« Mais je suis en terrain connu, car le kombucha requiert les mêmes équipements, normes d’hygiène ou de contrôle que la création d’une bière », dit-il, ajoutant que la finalisation des produits des Chants du Fleuve demande une expérimentation très complexe dans l’équilibre du goût et l’harmonie des saveurs.
Linda Perreault mentionne que le kombucha, en plus d’être délicieux, possède des éléments bénéfiques pour notre santé : « Il peut améliorer la digestion, la santé intestinale grâce à ses probiotiques et il est riche en antioxydants. »
Elle explique que même s’il contient du sucre, il s’avère une solution intéressante aux boissons gazeuses puisqu’il est deux à quatre fois moins sucré que ces dernières. Cela reste tout de même une boisson sucrée que l’on doit consommer avec modération. Il est suggéré d’en consommer de petites quantités à la fois, soit environ un verre par jour pour commencer. Les enfants peuvent en boire, mais il est à noter que Santé Canada déconseille les produits fermentés et non-pasteurisés aux femmes enceintes.
Le kombucha peut aussi s’intégrer dans diverses préparations culinaires comme des vinaigrettes, des poudings, des marinades ou des sorbets.
Saveurs localesL’entreprise de Notre-Dame-des-Neiges décline en différentes saveurs ses produits : pomme et gingembre, bleuet sauvage et camerise, camomille et lavande, framboise et basilic sacré ainsi que canneberge épicée. Aucune saveur artificielle n’est utilisée.
Les fruits et les plantes, le plus souvent biologiques, proviennent d’un partenariat avec des entrepreneurs locaux. Les camerises et framboises proviennent de la coopérative pistoloise ATAB, les bleuets sauvages de la Bleuetière André Leblond, le basilic sacré des Jardins Beaux-Lieux de Saint-Mathieu-de-Rioux, les pommes des Vergers de la Soalaie et la lavande de Saint-Modeste.
L’achat local mais aussi l’environnement demeurent essentiels dans le parcours entrepreneurial des propriétaires : « Nous versons 1 % de nos profits à des organismes engagés dans la protection des mammifères marins, du fleuve et de ses berges. » Le très joli logo de leur entreprise – une œuvre d’une de leurs filles – représente d’ailleurs la queue d’une baleine plongeant dans une eau tourbillonnante, entourée d’oiseaux marins.
Quelques points de vente où l’on peut acheter en vrac les produits des Chants du Fleuve : Boucherie Centre-Ville et Le Caveau des Trois-Pistoles, Marché de Chez-Nous à Saint-Mathieu-de-Rioux, l’Amarante, épicerie écologique à Cabano et Espace Vita à Rivière-du-Loup.
Du kombucha à Notre-Dame-des-Neiges
Linda Perreault et Jean Deschênes, copropriétaires de l’entreprise de kombucha Les Chants du Fleuve de Notre-Dame-des-Neiges. Crédit : JHA Photographie
Quand le sirop d’érable goûte le ciel
(M. J.) Au moment où les acériculteurs préparent leur saison dans la froidure de la fin de l’hiver, on rêve déjà à de la tire sur la neige et à du sirop chaud coulant sur des crêpes. Mais connaissons-nous vraiment le sirop d’érable?
Trop souvent, la qualité du sirop d’érable est évaluée uniquement par sa couleur. Mais comme le café ou le vin, l’or liquide comporte une gamme de saveurs et d’arômes. Il est loin d’être un produit au goût uniforme, en particulier si on l’achète directement chez le producteur acéricole.
Nathalie Martin est chimiste et chercheuse chez ACER, un centre de recherche entièrement dédié à l’acériculture, de la forêt jusqu’aux produits dérivés. Elle a récemment participé à une étude exploratoire portant sur les saveurs du sirop d’érable recherchées par les consommateurs. Une centaine de personnes furent interrogées pour comprendre leurs préférences. Leurs motivations d’achat furent ainsi ciblées afin d’aider l’acériculteur dans sa vente au détail.
Photo : Nathalie Martin du Centre Acer
Les jardins Rita de Cascia
(M.J.) Depuis novembre dernier, une mobilisation citoyenne s’active dans divers projets pour le développement de l’autonomie alimentaire de Sainte-Rita. En créant l’organisme à but non lucratif Les jardins Rita de Cascia, des Ritois et Ritoises veulent ainsi valoriser l’accès à des aliments frais ainsi que l’économie locale.
Cascia est le nom du village en Italie où vécut Sainte Rita au 15e siècle. L’Église catholique la considère comme la sainte des impossibles, celle des causes désespérées!
La réalisation de projets alimentaires, pour cette municipalité d’environ 300 habitants, n’est pas une chose impossible, bien au contraire, pour le président de l’organisme Alain Forget. « Pour démarrer, nous avons été aidés par COSMOSS qui soutient le concept de municipalité nourricière lié à l’autonomie alimentaire. Notre plan d’action comporte plusieurs volets : de vastes jardins de légumes et de plantes médicinales, une serre collective, un verger communautaire et des activités de transformation alimentaire ».
Esprit de communauté La Municipalité de Sainte-Rita a proposé l’utilisation d’un lot lui appartenant, situé tout près de la cour de l’école et qui servira dès cette année pour la culture. Une partie du jardin sera réservée aux élèves qui pourront y collaborer à toutes les étapes. Une belle façon de suivre l’évolution d’un potager et de découvrir des produits locaux. « Cette implication des enfants permettra aussi la transmission de connaissances et de solutions alternatives écologiques », indique Alain Forget.
Un parc pourrait aussi être aménagé pour y planter de grandes quantités de roses, en mémoire d’un épisode de la vie de Sainte Rita. Cette dernière, à l’article de la mort, demanda qu’on aille cueillir pour elle une rose. Même si c’était l’hiver, on lui apporta une rose rouge.
La bouture du rosier fut plantée dans le jardin du monastère de Cascia et s’y retrouve toujours cinq siècles plus tard. On raconte que le corps de Sainte Rita, préservé intact à Cascia, répand encore aujourd’hui un parfum de rose! (Pour en savoir davantage sur l’existence de la sainte, Alain Forget anime durant la saison estivale la très intéressante exposition Des abeilles aux roses présentée dans la sacristie de l’église de Sainte-Rita.)
Des comités ont été formés pour mettre en œuvre un plan d’action afin de réaliser Les jardins de Rita de Cascia. Des activités de financement sont aussi organisées : un dîner spaghetti aura lieu le 20 avril à la salle multifonctions de Sainte-Rita.
Source : Facebook Municipalité nourricière de Sainte-Rita
De la vanille à la mélassePlusieurs groupes d’âge provenant de milieux différents ont goûté et analysé un total de 24 échantillons de sirop d’érable représentatifs des différentes catégories produites dans l’industrie. « Les participants furent surpris de l’existence d’une si grande variété de couleurs et de saveurs allant de la vanille à la mélasse. Alors que pour plusieurs le sirop clair demeure le préféré, celui plus foncé a été une belle découverte », explique Mme Martin.
Au final, cette consultation démontre la curiosité des consommateurs et leur intérêt à expérimenter la palette de goûts du sirop d’érable. Motivés à en apprendre davantage, ils se disent même prêts à modifier leur comportement d’achat. Mme Martin donne en exemple ce participant « capable de faire des kilomètres pour aller chez un producteur qui lui ferait goûter et découvrir les saveurs de son sirop avant de l’acheter ».
De façon unanime, les participants de l’étude adoraient le sirop d’érable et le privilégiait aux autres produits sucrants. Et nombre d’entre eux n’ont pas hésité à s’exclamer que le sirop d’érable « ça goûte le ciel »!
Nouvelle classification
Afin d’harmoniser les classes du sirop d’érable du Québec avec celles du Canada et des États-Unis, une nouvelle classification a été mise en place il y a quelques années. Elle est maintenant définie en fonction du degré de transmission de la lumière par le sirop d’érable; s’y ajoute aussi un descripteur de goût.
Les nouvelles classes se déterminent à présent du plus fin au plus corsé : le doré au goût délicat; l’ambré au goût riche; le foncé au goût robuste; le très foncé au goût prononcé.
Le doré peut être utilisé dans les vinaigrettes, l’ambré sur des crêpes ou dans le café alors que le foncé et le très foncé s’intègrent dans la confection de marinades, de desserts ou dans la boulangerie.
De façon générale, le sirop d’érable récolté en début de saison est plus clair et son goût légèrement subtil. Plus la saison des sucres avance, plus l’eau d’érable se réchauffe durant le jour, produisant alors une couleur plus foncée. On estime que le sirop d’érable plus foncé s’avère moins sensible à la cristallisation que celui récolté en début de saison de par sa teneur plus élevée en fructose.
D’autres éléments ont une influence sur le sirop d’érable : les modalités de cuisson, la météo, la densité du sucre, la particularité du sol de l’érablière et de la région où elle est située.
Mme Martin a élaboré, avec d’autres scientifiques, une Roue des flaveurs permettant de décrire les notes aromatiques et la complexité de l’érable. « C’est un bon outil pour receler les multiples parfums de ce produit d’exception. Notre étude sur les saveurs recherchées par les consommateurs a conclu pour sa part qu’il y a un réel intérêt à se procurer du sirop d’érable chez le producteur acéricole, mais que l’acheteur a besoin d’être accompagné pour découvrir toutes les subtilités du produit ».
Cabane à sucre de la famille Dionne à Saint-Mathieu-de-Rioux. Source : Société d'histoire et de généalogie de Trois-Pistoles