
(Alexandre D’Astous)-Les leviers supplémentaires présentés dans la Stratégie québécoise en habitation par le gouvernement du Québec ce jeudi sont, en grande majorité, des mesures déjà connues et annoncées, selon l’Union québécoise des municipalités (UMQ).
Les municipalités sont déjà à l’œuvre avec de nouveaux
outils réglementaires et financiers adoptés au cours des derniers mois pour
soutenir le développement de logements.
Cette stratégie est sans cible claire, sans moyen additionnel et repose
essentiellement sur les municipalités pour sortir de la crise de l’habitation.
« Malgré ces avancées, les municipalités s’attendaient à des mesures plus
ambitieuses et concrètes de la part du gouvernement pour régler la crise de
l’habitation au Québec. L’annonce d’une stratégie québécoise en habitation
était une occasion d’établir une vision porteuse pour répondre aux multiples
crises que nous vivons, autant de l’habitation que de l’itinérance, des enjeux
intrinsèquement liés. », commente le président de
l’UMQ, Martin Damphousse.
Cession de terrains et de bâtiments de l’État
Le gouvernement a également exprimé son intention de faciliter la cession de
terrains et de bâtiments de l’État pour la construction de logements, une
pratique que les municipalités ont déjà adoptée. De plus, l’UMQ accueille
favorablement la création d’un comité consultatif spécifiquement dédié au
logement social et abordable, un signe d’écoute et de collaboration.
L’UMQ souligne l’initiative de mettre en place un projet pilote qui permettra
de construire 500 unités de logements abordables préfabriqués. Ce geste va dans
la bonne direction, mais reste largement insuffisant. Ces 500 unités ne
représentent même pas 1 % des besoins annuels de logements, estimés à 56 000
par an pour atteindre les 560 000 logements nécessaires au Québec au cours des
dix prochaines années.
Photo : Le président de l’UMQ, Martin Damphousse. (Photo
Facebook)