(Alexandre D’Astous) Porte-parole du Regroupement québécois du parrainage civique (RQPC) depuis cinq ans, le chanteur et compositeur Marco Calliari lance un nouveau clip musical à pour la chanson « Celestina » qui parle de l’institutionnalisation subie à cause de la différence.
« Ce texte me touche particulièrement, car il s’agit d’une histoire personnelle vécue par ma famille et ma grande tante vivant avec une limitation intellectuelle. Pour moi, cette chanson montre encore plus la nécessité d’un mouvement comme le parrainage civique pour tendre la main vers les gens qui en ont besoin », mentionne M. Calliari.
L’artiste explique que sa tante a dû demeurer en Italie lorsque ses grands-parents ont quitté pour le Québec, dans les années 60. « À l’époque, ce n’était pas possible pour une personne ayant une déficience intellectuelle d’immigrer. Heureusement, ma tante a une belle vie dans un couvent avec des sœurs. Je suis allé la voir une dizaine de fois. J’ai toujours eu une sensibilité pour les gens ayant un handicap. C’est pour ça qu’on m’a proposé de devenir porte-parole du Regroupement qui avait pris l’habitude d’inviter des personnes vivant avec des limitations à mes spectacles. Et moi, je trouvais important de les intégrer », explique l’artiste en entrevue avec L’Horizon des Basques.
Un clip disponible sur YouTube
Ce clip, diffusé sur les réseaux sociaux de l’organisme, dont YouTube, ainsi que sur parrainagecivique.com, met aussi en vedette Elena Bonetti, une personne vivant avec une limitation. « L’objectif est de montrer l’intégration et l’inclusion sociales grâce au mouvement du parrainage civique, mais surtout grâce à l’amitié, le partage, la bienveillance, et l’aide que doit leur porter la société. La réalité des personnes vivant avec une différence dans la vie est malheureusement tout autre puisque c’est souvent synonyme d’indifférence », explique Loc Cory, directeur général du RQPC.
Partager l’amitié en devenant bénévoles
Les organismes de parrainage civique proposent aux citoyens de faire une différence concrète simplement en partageant un peu d’eux-mêmes, de leur personnalité, de leurs passions, de leurs rêves avec des personnes se sentant esseulées socialement; une situation amplifiée par la COVID-19.
« C’est vraiment une expérience enrichissante. Ma conjointe a eu un filleul pendant deux ans et elle a apprécié. Je vais bientôt devenir parrain à mon tour. Ce n’est pas compliqué. Il suffit d’intégrer notre filleul dans nos activités de famille, que ce soit une sortie au cinéma, au restaurant, à un spectacle ou à un événement sportif. Les deux parties en ressortent grandies », dit-il.
Besoin de bénévoles
Le mouvement du parrainage civique représente plus de 875 jumelages actifs dans la province. Toutefois, il y a encore plus de 600 filleuls en attente d’un bénévole qui leur consacre temps et amitié, permettant aux bénéficiaires de briser leur solitude, d’améliorer leur qualité de vie et de développer leur autonomie afin de mieux s’intégrer dans leur milieu. « Ces personnes n’ont pas la chance d’avoir une vie sociale, mais elles sont tellement attachantes quand on prend le temps de s’attarder un peu à elles », mentionne M. Calliari, qui poursuit une tournée de spectacles. « Je suis rendu à 130 spectacles de mon concept “Marco Calliari fait le trottoir”. Je me déplace avec mon camion pour faire des prestations directement chez les gens qui m’achètent des chansons. Ça marche super bien. »
Le site parrainagecivique.com permet de trouver rapidement les coordonnées de l’organisme le plus près de chez soi grâce à une carte interactive. Les bénévoles potentiels peuvent également trouver réponse à toutes leurs questions en appelant sans frais au 1 877 PARRAIN (1 877 727-7246).
Photo : Marco Calliari (Photo : courtoisie)