
(Alexandre D’Astous) La MRC des Basques a amorcé la mise à jour de son Plan de développement de la zone agricole (PDZA).
C’est l’ancien conseiller en développement agricole à la MRC, Giovanny Lebel, qui a reçu le mandat de coordonner la mise à jour du PDZA. «?Nous avons commencé à travailler là-dessus en janvier dernier avec la nouvelle conseillère en développement agroalimentaire à la MRC des Basques, Marjolaine David?», mentionne-t-il.
Des obligations
Pour la mise à jour des PDZA, il y a des obligations que les MRC doivent respecter. «?La MRC est obligée de mettre certaines choses en place, dont un comité de suivi, ce qui est déjà fait. Le comité est en place, nous nous sommes rencontrés une fois. Nous avons d’abord travaillé sur l’avant-projet, soit la mise en place du projet et la recherche de financement. Nous venons d’entrer dans le vif du sujet en commençant par la révision des statistiques. On veut savoir combien il y a de producteurs dans la MRC, et combien il y en a de nouveaux. On s’intéresse aussi aux investissements et aux revenus agricoles, et à leur évolution depuis la réalisation du premier plan en 2019?», explique M. Lebel.
Bien que la compilation des statistiques ne soit pas achevée, M. Lebel note que les entreprises agricoles ont effectué des investissements majeurs en infrastructures au cours des dernières années. «?C’est sûr que la perte de Saint-Guy aura un impact négatif sur le nombre d’entreprises et d’entailles dans la MRC, parce qu’il y en avait plusieurs sur ce territoire maintenant regroupé avec Lac-des-Aigles?».
Consultations amorcées
Une première consultation des producteurs agricoles a eu lieu le 11 mars à Saint-Jean-de-Dieu. «?Nous avions des producteurs de plusieurs productions, sauf l’acériculture que nous consulterons après leur saison, en mai. On veut avoir leur opinion. On veut savoir ce qui ne va pas chez eux, ce qui pourrait aller mieux, et ce qui se passe bien. On veut identifier les forces et les faiblesses de notre agriculture dans les Basques. On aborde la réglementation, la mise en marché. Ça va nous servir dans l’élaboration du plan d’action qui sera mis en place à la fin du PDZA?», souligne M. Lebel.
Ce plan d’action deviendra la bible du conseiller agricole pour les cinq prochaines années. «?C’est pour répondre au premier plan d’action que nous avons mis en place le Motel agricole. Il a été créé pour aider au démarrage d’entreprises agricoles. C’est une action du premier PDZA qui peut se poursuivre. Au Motel agricole, nous avons une grande superficie. On peut aider à l’établissement, mais on peut faire autre chose aussi. On pourrait y ajouter un côté plus social ou plus communautaire?».
Des rencontres avec les transformateurs, les restaurateurs et les acériculteurs sont prévues en avril et en mai.
«?Une fois que nous aurons consulté tout le monde, nous allons sortir une vision. En parallèle, nous allons poursuivre le portrait statistique. Si on note un changement majeur dans les statistiques, nous allons devoir en tenir compte. Ensuite, vers juillet, nous allons commencer le plan d’action. En nouveauté, nous aurons une consultation populaire sous la forme d’un sondage, à la fin du printemps ou au début de l’été, pour voir comment la population voit l’agriculture dans la MRC. Le lancement du nouveau PDZA devrait se faire à l’hiver 2026.?»
L’objectif du PDZA est de déterminer les orientations de la MRC en matière d’agriculture et d’agroalimentaire pour les cinq prochaines années.
Photo : Giovanny Lebel. (Photo Alexandre D’Astous)