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Je soutiens mon journal

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(Hélaine Pettigrew) – En tant que directrice-générale du Journal L’Horizon et coordonnatrice aux ventes,  la campagne récemment lancée par la Fédération des journalistes du Québec (FPJQ)  –  « Je soutiens mon journal  » – m’interpelle grandement.  En effet la FPJQ, par cette campagne,  veut  mobiliser la population sur l’importance de soutenir les journaux, au moment même où une commission parlementaire se penche sur l’avenir des médias.

« La fermeture d’un journal a un impact direct sur la communauté qu’il dessert. C’est pour cette raison que nous avons le devoir de soutenir une presse de qualité », a déclaré Stéphane Giroux, président de la FPJQ.

 J’aimerais souligner que, lorsqu’une municipalité, ville, organisme gouvernemental ou une entreprise commerciale décident d’utiliser Facebook ou Google pour sa publicité,  l’argent des contribuables prend  alors le chemin des États-Unis et que ces multinationales ne paient pas d’impôts au Canada.

La FPJQ demande, entre autres,  que les avis publics soient publiés dans le journal local et que les entreprises et les organismes démontrent leur solidarité en achetant eux aussi des espaces publicitaires.

Journal communautaire

Dans le cadre de la consultation publique portant sur le renouvellement de la politique culturelle du Québec, en 2016, Jean-Martin Aussant, alors directeur général du Chantier de l’économie sociale, indiquait que « les médias régionaux, notamment les médias communautaires, constituaient les meilleurs alliés du développement culturel et identitaire des régions ».

Depuis sa fondation en 2008, le Journal L’Horizon s’est toujours démarqué pour son intérêt dédié à  la communauté de la MRC des Basques, sur son identité propre, sa ruralité et ses bons comme ses mauvais coups!

On oublie parfois que  L’Horizon porte aussi la dénomination de « Presse coopérative des Basques ». Une coopérative  qui est créatrice d’emplois dans son milieu, pour des personnes qui  participent à l’économie locale.

Publicité et journalisme

La commission parlementaire sur l’avenir des médias se penche sur la valorisation du rôle local de l’information, sur la viabilité des modèles d’affaires à l’heure du numérique mais aussi sur l’indépendance des médias.

En effet, il est peut-être bon de rappeler qu’un journal se doit d’être indépendant des milieux politiques et économiques, que son information doit avant tout  exister pour l’intérêt public, et non pour des intérêts personnels ou particuliers.

Notre journaliste et rédactrice en chef, Marjolaine Jolicoeur, en poste depuis bientôt 10 ans est membre de la Fédération des journalistes du Québec (FPHQ). À ce titre, elle  doit respecter le Guide de déontologie des journalistes du Québec où nous pouvons lire : « Les journalistes ne s’engagent pas auprès de leurs sources à diffuser l’information que celles-ci désirent, et ils refusent de diffuser une information en échange d’un contrat publicitaire pour leur entreprise de presse ou en échange de tout autre avantage. L’information et la publicité doivent être séparées. Les journalistes n’écrivent pas de publireportages. S’ils sont tenus de le faire, ils ne les signent jamais. Les publireportages doivent être très clairement identifiés comme tels afin de ne pouvoir être confondus, même par leur mise en pages, avec l’information. »

Donc publicité et journalisme, deux choses bien différentes car les journalistes ne vendent jamais de publicité. C’est aussi contre l’éthique journalistique de soumettre pour approbation leurs reportages ou leurs entrevues  à leurs sources avant de les publier ou  de les diffuser.

Un journal ne peut diffuser une information en échange d’un contrat publicitaire. Il ne peut  non plus exercer une forme de chantage en promettant de passer une information, communiqué ou autres d’une entreprise si seulement cette dernière achète de la publicité dans son journal.

Information locale

 Selon une récente étude de Médias d’Info Canada,  l’information locale est la raison première qui pousse les lecteurs à feuilleter leur journal, soit  86% pour l’édition papier et 89% pour l’édition numérique.

La confiance du lecteur sur les divers formats publicitaires indique en tête de liste que les médias sont les plus dignes de confiance alors que les médias sociaux et les publicités mobiles sont parmi ceux qui le sont le moins.  Il n’est donc pas surprenant que les publicités dans les journaux imprimés et numériques soient les plus lues.

À la lueur de ces statistiques : « Je soutiens mon journal….local des Basques! »

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