Accueil > Actualités > Grand virage des soins à domicile : l’Association des conseils multidisciplinaire du Québec salue les changements envisagés en faveur des usagers de la santé

Grand virage des soins à domicile : l’Association des conseils multidisciplinaire du Québec salue les changements envisagés en faveur des usagers de la santé

Imprimer cette nouvelle Imprimer cette nouvelle

(Opinion du lecteur)-Alors qu’un article de La Presse, paru le 20 octobre dernier, annonçait l’allègement de certaines tâches administratives grâce au grand virage entrepris par la ministre déléguée à la Santé, Sonia Bélanger, l’Association des conseils multidisciplinaires du Québec (ACMQ) ne peut que se montrer enthousiaste.

En effet, plusieurs outils d’évaluation pour la clientèle en perte d’autonomie avaient été déployés au courant des dernières années et avaient modifié considérablement la pratique professionnelle de plusieurs intervenants membres du conseil multidisciplinaire du réseau de la santé et des services sociaux (RSSS) — en ajoutant une grande lourdeur administrative. Parmi ceux-ci, citons un formulaire de 36 pages destiné à évaluer les besoins d’un nouveau patient, et demandant plusieurs heures de travail pour être complété, appelé « outil de cheminement clinique informatisé » (OCCI).

Depuis le déploiement des OCCI en 2018, plusieurs membres du RSSS avaient verbalisé leurs préoccupations quant aux impacts de l’implantation de ces outils sur la qualité et l’accessibilité des soins et services. L’ACMQ, qui regroupe plus de 30 conseils multidisciplinaires du RSSS et plus de soixante titres d’emploi, notamment des travailleuses sociales, des ergothérapeutes, des techniciennes en travail social, des physiothérapeutes et des inhalothérapeutes — pour n’en citer que quelques-uns, avait d’ailleurs soumis le mémoire OCCI et Qualité : L’intelligence collective au service de l’amélioration continue au ministère de la Santé et des Services sociaux en septembre 2022 contenant de nombreuses recommandations pour l’amélioration continue des OCCI, dont l’évaluation des performances sur la qualité des services rendus plutôt que sur la quantité.

Un changement significatif

En dépit de l’absence de retour subséquent à la suite du dépôt de ce mémoire, nous constatons que la Ministre a pris en compte plusieurs préoccupations soulevées par les membres de l’ACMQ. Cela représente un changement significatif par rapport à l’approche du gouvernement précédent, qui insistait pour mesurer toutes les actions. Ainsi, notre démarche consultative auprès de nos membres aura entraîné des améliorations positives pour les usagers, favorisant ainsi l’accès aux soins et aux services, tout en maximisant l’exploitation des compétences et du jugement clinique de ces professionnels, et ce, afin d’assurer la qualité des soins et des services rendus. Ceci est d’autant plus essentiel dans le contexte actuel de forte demande, d’enjeux liés à la rétention de personnel, de pénurie de main-d’œuvre et des difficultés au niveau de l’interopérabilité des systèmes informatiques.

Nous soulignons le fait que le gouvernement ait tenu compte de la voix des professionnels intervenants-utilisateurs des OCCI du RSSS pour actualiser ce changement de paradigme afin de se recentrer sur les besoins « réels » exprimés par les usagers. La collaboration pour améliorer Ensemble les soins et les services en adaptant la vision du ministère de la Santé et des Services sociaux à la réalité sur le terrain reste essentielle. L’ACMQ estime en ce sens être un partenaire de choix pour porter la voix des acteurs du terrain auprès du ministère, au plus grand bénéfice des usagers.

Par Marie-Andrée Périgny, présidente de l’Association des conseils multidisciplinaires du Québec

Photo : Marie-Andrée Périgny (Photo courtoisie)

Share
You may also like
Un rapport d’enquête décevant pour le maire de Saint-Simon
Mise à jour économique : la réadaptation en santé mentale encore une fois mise de côté
Prolongement de la 20 : un gaspillage de fonds publics en période d’austérité
Le projet de loi visant à réduire la charge administrative des médecins doit aller plus loin