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De bons pas pour la construction de logements, mais pas encore assez

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(Alexandre D’Astous)-En réaction à la mise à jour économique présentée ce jeudi par le ministre des Finances, Éric Girard, l’Association de la construction du Québec (ACQ) reconnaît l’ajustement des nouvelles sommes prévues pour la construction de logements, mais souligne que sans nouveaux investissements pour les infrastructures souterraines, on ne parviendra pas à résorber la crise du logement.

La mise à jour économique prévoit un investissement de 184 M$ sur quatre ans pour la construction de logements. Ces montants s’ajoutent à l’investissement de 1,8 G$ sur six ans annoncé à l’automne 2023 pour la construction de 8 000 nouveaux logements, dont 500 seront réservés aux personnes en situation d’itinérance ou qui risquent de le devenir.

Les municipalités ont besoin de plus

L’ACQ salue ces investissements, mais rappelle qu’il est impératif que les gouvernements du Québec et du Canada s’entendent pour accroître les fonds destinés aux municipalités pour leurs infrastructures. Nos infrastructures en eau ne sont plus en mesure d’absorber de nouvelles constructions. Au Québec, il faudrait y investir près de 38 milliards de dollars uniquement pour les mettre à niveau. On ne pourra pas faire sortir des projets de terre si nous ne nous attaquons pas d’abord aux infrastructures souterraines.

Des enjeux persistants

Les coûts élevés des matériaux de construction et la rareté de main-d’œuvre dans l’industrie sont des enjeux persistants pour nos entrepreneurs. L’ACQ s’inquiète par ailleurs du ralentissement des investissements en infrastructures publiques, notamment dans les secteurs de la santé et de l’éducation. Nous comprenons que le contexte budgétaire actuel soit difficile, mais le report de projets risque d’avoir un effet négatif sur l’activité économique, et ultimement sur les revenus du gouvernement.

Enfin, l’ACQ réitère sa demande au gouvernement d’exonérer les nouveaux projets résidentiels de la TVQ. Pour l’ACQ, cette décision aurait un impact majeur pour accroître l’abordabilité et stimuler le développement de nouveaux projets, en plus de diminuer l’écart avec l’Ontario qui construit des unités d’habitation résidentielles à un rythme plus rapide qu’au Québec.

Photo Unsplash

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